Huawei se dit confiant pour l’avenir, malgré sa guerre judiciaire et commerciale avec le Canada et les USA

Au Canada, les auditions sur la possible extradition de la directrice financière d’Huawei, Meng Wanzhou, vers les USA ont commencé ce lundi. A Davos, le PDG de la marque chinoise, Ren Zhengfei, assure qu’il survivra à toute nouvelle attaque des Américains.

Depuis plus d’un an, Huawei est embarqué dans une véritable guerre avec les USA. Le développement de la 5G, les accusations d’espionnage et le non-respect des sanctions contre l’Iran sont les trois gros points de frictions entre les Américains et la marque chinoise. Huawei est maintenant sur liste noire aux USA, ce qui l’empêche de travailler avec des entreprises américaines. Parmi les conséquences, la très médiatisée fin de collaboration avec Google. Huawei doit se passer des logiciels de la firme américaine dont le fameux OS Android.

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Demande d’extradition de Meng Wanzhou

Meng Wanzhou, fille du PDG d’Huawei et directrice financière, est accusée par les USA d’avoir vendu des technologies à l’Iran et donc de ne pas avoir respecté les sanctions mises en place contre ce pays. Elle a été arrêtée en décembre 2018 au Canada. Les Etats-Unis demandent son extradition. Mais, selon les lois canadiennes, ce n’est possible que si la même accusation court dans les deux pays. Et c’est ce que la justice tente de savoir avec les auditions qui auront lieu toute cette semaine.

Pour les avocats de Mme Wanzhou, le Canada n’avait pas pris les mêmes sanctions envers l’Iran au moment des faits. Mais pour le procureur, la discussion doit se porter sur la fraude à la banque HSBC. Meng Wanzhou aurait menti à la banque sur ses liens avec l’entreprise Skycom, qui a vendu du matériel électronique à l’Iran.

En représailles à cette arrestation, la Chine a arrêté deux Canadiens, Michael Kovrig et Michael Spavor. Elle a aussi gelé des millions de dollars d’importation en produits agricoles.

Huawei plus fort que les attaques américaines

Sur listes noires aux USA, la firme chinoise ne peut plus compter que sur elle-même. En août dernier, Huawei a annoncé avoir développé son propre OS appelé HarmonyOS, qui pourrait remplacer Android sur ses appareils. Elle va aussi collaborer avec la société néerlandophone de GPS Tomtom pour remplacer Google Maps.

Lors du sommet de Davos, le PDG d’Huawei, Ren Zhengfei a voulu rassurer tout le monde sur les performances de l’entreprise. ‘Cette année, les USA pourraient intensifier leur campagne contre Huawei, mais je pense que l’impact sur nos activités ne serait pas très important’, a-t-il déclaré. Il s’explique: ‘Comme nous avons déjà acquis de l’expérience l’année passée et que notre équipe est plus forte, je pense que nous pouvons avoir confiance en nos capacités à survivre à de nouvelles attaques’.

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