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« La hausse des prix du diesel pourrait aggraver la crise énergétique européenne », prévient l’Agence internationale de l’énergie

« La hausse des prix du diesel pourrait aggraver la crise énergétique européenne », prévient l’Agence internationale de l’énergie
(Getty Images)

L’AIE affirme qu’à la suite des sanctions contre la Russie, les pays européens ont intérêt à intégrer les prix élevés du diesel dans leur budget.

Pourquoi est-ce important ?

Une nouvelle semaine, un nouvel avertissement de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) pour l'Europe, semble-t-il parfois. Mais la vigilance s'impose ici. En effet, le nombre de voitures particulières à moteur diesel représente plus de 40 % du marché européen, selon les données de la société Rystad Energy. Et le diesel est considéré comme un carburant essentiel à la croissance économique.

L’essentiel : une fois que l’embargo de l’UE sur le diesel importé de Russie entrera en vigueur, la concurrence sur un marché déjà « exceptionnellement serré » s’intensifiera, selon l’AIE.

  • Et « les prix élevés du diesel alimentent l’inflation, ce qui accroît la pression sur l’économie mondiale et la demande mondiale de pétrole », a déclaré l’organisation intergouvernementale citée par le journal économique britannique Financial Times.
  • Plus concrètement, « la concurrence pour les barils de diesel non russes sera féroce, les pays de l’UE devant faire des offres pour les cargaisons en provenance des États-Unis, du Moyen-Orient et de l’Inde, au détriment de leurs acheteurs traditionnels », prévoit l’AIE.
  • À retenir : « L’augmentation de la capacité de raffinage contribuera à terme à apaiser les tensions sur le diesel. Mais d’ici là, si les prix deviennent trop élevés, une nouvelle destruction de la demande peut être inévitable pour éliminer les déséquilibres du marché. »

Vague de grèves

Contexte : Même avant le début de la guerre en Ukraine, il y avait une pression à la hausse sur les prix du diesel. En effet, depuis le début de la pandémie de COVID, 3,5 millions de barils par jour de capacité de raffinage ont été arrêtés, a calculé l’AIE.

  • Les problèmes de la chaîne d’approvisionnement ne sont qu’exacerbés à cet égard par les grèves et les actions industrielles dans les raffineries européennes. Le personnel veut une augmentation de salaire plus importante pour suivre l’inflation galopante.
  • La première vague de grèves a principalement touché le nord de la France en octobre, faisant grimper le prix du diesel de plus de 80 dollars par rapport au prix du pétrole brut à un moment donné, selon toujours l’AIE.

Aussi : D’autres arrêts de travail sont attendus dans un avenir proche chez ExxonMobil au Royaume-Uni et chez BP à Rotterdam.

  • L’embargo de l’UE sur les produits pétroliers raffinés russes reprendra alors effet à partir de février.

(CP)

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