Le groupe BMW est en tête du classement : Quatre entreprises ont réalisé la plus grande part des bénéfices l’année dernière.

• Le groupe BMW s’est ainsi placé en tête du classement européen avec un résultat positif de 18,6 milliards d’euros. Ces chiffres reflètent une augmentation de 49 % par rapport à l’année précédente.
  • Cette augmentation est due en grande partie à la décision du constructeur automobile allemand d’augmenter sa participation dans sa coentreprise chinoise BMW Brilliance.
  • BMW Group détenait à l’origine une participation de 50 % dans cette coentreprise, mais l’a déjà portée à 75 %.

• BMW Group est suivi dans le classement par Stellantis (16,8 milliards d’euros), VW Group (15,8 milliards d’euros), Mercedes-Benz (14,8 milliards d’euros), Volvo Automobile (1,6 milliard d’euros) et Ferrari (939 millions d’euros).
  • Renault a fait face à une perte de 700 millions d’euros. Ce résultat négatif doit être attribué à la décision du constructeur français d’amortir sa participation dans sa filiale russe Avtovaz suite à l’invasion russe de l’Ukraine.
  • Les résultats du constructeur de voitures de sport Porsche, qui a été introduit en bourse l’année dernière, ont été inclus dans les chiffres du groupe VW.

• Le rapport indique également que les constructeurs automobiles européens ont vendu un total de 22 millions de voitures sur les marchés internationaux l’année dernière.
  • Cela représente une baisse de 2 % par rapport à l’année précédente. Volvo Automobile a dû faire état de la plus forte contraction, avec une baisse de 12 %. Seules Mercedes-Benz et Ferrari ont réussi à augmenter leurs ventes.

Des marges plus importantes : les fabricants européens ont enregistré un chiffre d’affaires combiné de 834 milliards d’euros l’année dernière. Cela représente une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente.

• Presque tous les constructeurs ont pu enregistrer une augmentation d’au moins 11 %. La seule exception est Renault, dont l’augmentation des ventes a été limitée à 0,4 %, en raison de la cession de ses activités en Russie.
  • Les chiffres de croissance peuvent être largement attribués à la réaction des fabricants face à la pénurie de semi-conducteurs et d’autres composants et matières premières.
    • En effet, en raison des problèmes d’approvisionnement, les fabricants ont décidé de canaliser l’offre principalement vers des modèles plus chers avec des marges bénéficiaires plus élevées.
    • En conséquence, les bénéfices d’exploitation ont augmenté de 21 %, pour atteindre un total de 86,2 milliards d’euros. Une marge moyenne de 10,3 % a été enregistrée, contre 9,8 % l’année précédente.
• Selon les observateurs, les tendances positives de l’année dernière se poursuivront au cours du premier semestre de cette année, indépendamment des inquiétudes concernant le système financier européen et l’inflation.
  • En février, les ventes ont augmenté de 12 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cela a permis aux constructeurs automobiles d’enregistrer une croissance pour le septième mois consécutif.
• L’analyste Evercore Isi souligne que les constructeurs automobiles européens ont pu éviter le pire de la crise l’année dernière et qu’ils pourraient à nouveau bénéficier d’une augmentation de la demande cette année, qui devrait se remettre d’un ralentissement de trois ans causé par la pandémie de coronavirus.
  • Evercore prévoit que les immatriculations de voitures neuves en Europe augmenteront de 5 % cette année. La production pourrait enregistrer une augmentation comprise entre 5 et 7 %.
  • Selon les analystes, la rentabilité sera déterminée, entre autres, par la politique de prix que les constructeurs automobiles européens prévoient d’adopter. En effet, en raison des conditions économiques difficiles, de nombreux constructeurs pourraient être amenés à baisser leurs prix pour maintenir leurs chiffres de vente.

(JM)