Google dégonfle définitivement les ballons de son projet Loon, censé révolutionner l’Internet mobile

Alphabet, la société-mère de Google, a décidé de mettre fin au projet Loon, qui visait à utiliser des ballons comme alternative moins coûteuse aux tours de téléphonie mobile. Jeudi, le géant de la tech a fait savoir que cette solution n’était finalement pas commercialement viable.

‘Nous avons trouvé un certain nombre de partenaires consentants en cours de route, mais nous n’avons pas trouvé le moyen d’obtenir des coûts suffisamment bas pour construire une entreprise durable à long terme’, a déclaré Alastair Westgarth, CEO de Loon, dans un article de blog.

Fondé en 2011, Loon avait pour ambition de fournir une connexion Internet mobile aux régions reculées où la construction d’antennes relais classiques était trop onéreuse ou techniquement complexe. Sa solution consistait à utiliser de gigantesques ballons à l’hélium pour placer en altitude le matériel télécom, alimenté grâce à des panneaux solaires, et ainsi assurer une couverture mobile.

https://twitter.com/Loon4all/status/1352418815817240582

Évolution du marché

Toutefois, les années passant, la demande croissante pour l’Internet mobile a rendu les tours télécoms plus rentables dans toute une série de nouvelles régions. Et bien plus rapidement que ce que Loon avait anticipé à ses débuts.

‘Le problème a été résolu plus rapidement que nous le pensions’, a confirmé Rich DeVaul, un des fondateurs du projet, dont les propos sont rapportés par l’agence Reuters.

Concurrence

Si la technologie était parvenue à faire ses preuves, notamment en Amérique latine après des catastrophes naturelles, et qu’un projet pilote avait finalement pu être mis en place au Kenya l’an dernier, un autre problème de Loon était le coût de ses ballons: plusieurs dizaines de milliers de dollars l’unité, pour une durée de fonctionnement de seulement cinq mois environ.

Enfin, les dernières années ont également vu l’émergence d’une nouvelle concurrence… venue de l’espace. Les projets de constellation de satellites en orbite basse dédiée à l’internet haut débit – Starlink (SpaceX), Kuiper (Amazon), OneWeb, etc. – progressent à grands pas et pourraient devenir une alternative viable dans un futur proche.

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