Principaux renseignements
- Getty Images allègue que Stability AI a violé ses droits d’auteur en utilisant ses images pour entraîner Stable Diffusion.
- Stability AI conteste l’action en justice, affirmant qu’elle n’a violé aucun des droits de Getty et que les artistes qui utilisent ses outils créent des œuvres qui s’appuient sur la connaissance humaine collective.
- L’affaire a des implications importantes pour la législation sur le droit d’auteur et pourrait influencer les politiques gouvernementales concernant l’IA et les droits de propriété intellectuelle.
Ce lundi, une affaire importante débute devant la Haute Cour de Londres. Elle oppose Getty Images à l’entreprise d’intelligence artificielle Stability AI. L’enjeu est de taille : cette affaire pourrait créer un précédent juridique majeur en matière de droit d’auteur dans le contexte de l’IA.
Getty Images, célèbre pour sa vaste banque de photos et vidéos, accuse Stability AI d’avoir violé ses droits d’auteur. Selon Getty, l’entreprise a utilisé, sans autorisation, des millions d’images issues de ses sites pour entraîner son outil Stable Diffusion. Cet outil permet de générer des images à partir de simples descriptions textuelles. Une plainte similaire est également en cours aux États-Unis.
Droits d’auteur contre innovation technologique
Stability AI rejette les accusations. L’entreprise affirme qu’elle n’a enfreint aucune règle. Elle bénéficie de financements importants et a récemment reçu un investissement du géant publicitaire WPP. Selon un porte-parole, cette affaire touche à des questions fondamentales : la liberté d’expression et l’innovation. Il défend l’idée que les œuvres générées via leurs outils s’inspirent de la connaissance collective, et donc relèvent de l’usage équitable.
Ce conflit n’est pas isolé. Partout dans le monde, des actions en justice sont lancées contre des entreprises d’IA. Elles visent l’utilisation d’œuvres protégées pour entraîner des modèles. Le débat s’est intensifié depuis l’arrivée massive d’outils comme ChatGPT ou Midjourney.
Une décision à fort impact pour l’IA et la création
Le secteur créatif s’inquiète. Des artistes et figures publiques, comme Elton John, réclament une meilleure protection. Ils veulent s’assurer que leur travail ne soit pas utilisé sans autorisation pour nourrir l’intelligence artificielle.
Les spécialistes du droit suivent l’affaire de près. Rebecca Newman, avocate chez Addleshaw Goddard, parle de « territoire inconnu ». Selon elle, cette décision pourrait clarifier les limites du droit d’auteur à l’ère de l’IA. Une victoire de Getty pourrait même encourager d’autres poursuites.
Cerys Wyn Davies, du cabinet Pinsent Masons, va plus loin. Elle estime que le jugement pourrait influencer les pratiques du marché. Et même déterminer si le Royaume-Uni reste un centre attractif pour le développement de l’intelligence artificielle.
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