Plusieurs partis bruxellois sont agacés par la présence du président du MR, Georges-Louis Bouchez, aux négociations gouvernementales à Bruxelles. Il bloquerait un accord entre le MR et le PS, alors qu’il semble de plus en plus que les deux partis soient nécessaires pour trouver un accord à Bruxelles.
Principaux renseignements
- Vooruit, Ecolo et Groen critiquent la présence de Georges-Louis Bouchez (MR) aux négociations gouvernementales à Bruxelles.
- Selon eux, un gouvernement bruxellois est possible avec le MR et le PS, mais Bouchez rend cette coopération impossible.
- Bouchez lui-même ne semble pas avoir l’intention de se retirer.
Après que le Vooruit a mis fin à la majorité de gauche à Bruxelles, l’initiative du MR semble également vouée à l’échec. Le président Georges-Louis Bouchez présentera une note budgétaire complémentaire mercredi, mais elle n’apportera pas grand-chose. Pour l’instant, le MR n’a pas réussi à convaincre suffisamment de partis francophones d’unir leurs forces à celles de la N-VA.
MR et PS
En conséquence, les critiques à l’égard de Bouchez en tant que négociateur en coulisses se font de plus en plus nombreuses. Après que le leader bruxellois du MR, David Leisterh, n’ait pas réussi à réunir une majorité de partis autour d’une table, Bouchez se fait de plus en plus présent à Bruxelles dans les négociations gouvernementales. Ce faisant, il adopte une approche beaucoup moins douce et a rompu tous les liens avec le PS.
Pourtant, de nombreux partis bruxellois estiment que quelques gouvernements bruxellois sont possibles avec le MR et le PS, mais M. Bouchez fait obstacle à cette coopération. « Un président de parti qui nourrit une sorte de haine à l’égard du PS n’aide vraiment pas », a déclaré Ans Persoons, président du groupe Vooruit à Bruxelles, à BX1.
Bruxellois
« Le président du MR ne respecte pas les autres partis. Nous devons parler entre nous, entre Bruxellois. Je pense qu’il est nécessaire que Georges-Louis Bouchez cesse de s’immiscer dans les négociations bruxelloises », a-t-elle poursuivi.
Sophie Rohonyi, présidente de DéFI, a qualifié M. Bouchez de « conquérant » plutôt que de négociateur. « Il ne cherche pas de compromis », ajoute La Libre. « Georges-Louis Bouchez a saboté l’approche plus diplomatique et respectueuse de David Leisterh par une approche arrogante et agressive. Il nous a déjà fait perdre assez de temps. Laissez les Bruxellois construire l’avenir de Bruxelles. Et laissez Bouchez s’occuper de l’Arizona ». Les deux partis verts semblent également partager ce point de vue.
La réaction de Bouchez
« Ce n’est pas à Vooruit de choisir le président du MR », a répondu M. Bouchez aux critiques des socialistes. Il accuse les autres partis de se servir de lui pour justifier leur refus de négocier. « Les jérémiades sur Bouchez sont dépassées et ce n’est pas moi qui ai plongé la Région bruxelloise dans ce désastre. »