General Motors réduit ses effectifs de 36 % ; le marché boursier est euphorique

Le constructeur automobile américain General Motors réduit ses effectifs américains de 36 %. La bourse a réagi de manière euphorique.

Le constructeur automobile américain General Motors (GM) souhaite le départ de 18 000 de ses salariés. Cela correspond à 36 % de son effectif total de 50 000 personnes aux États-Unis. L’action de GM a flambé  après cette annonce.

Les départs concerneront 18 000 employés avec plus de 12 ans d’expérience. On leur propose une indemnité de départ volontaire, dont les détails n’ont pas été divulgués. Si cette mesure est insuffisante, la firme pourrait également avoir recours à des licenciements.

Selon GM, cette mesure est proactive et nécessaire pour permettre le passage coûteux aux véhicules électriques et autonomes aux États-Unis et en Chine.

General Motors est une entreprise rentable qui a réussi à réaliser un bénéfice de 10,2 % en Amérique du Nord avec un chiffre d’affaires de 2,8 milliards de dollars au cours du dernier trimestre.

Des questions se posent sur l’avenir de l’industrie automobile dans la «Rust Belt»

La dernière fois que GM a demandé à des personnes de démissionner remonte à 2009,lorsque la société ne pouvait éviter la faillite qu’en recourant à une aide d’État et en renonçant à quatre de ses huit marques de voitures. Plusieurs usines ont ensuite été fermées et même le siège de Détroit était menacé.

Cette annonce soulève des questions sur l’avenir de l’industrie automobile dans ce qu’on appelle la Rust Belt. C’est la zone qui a constitué le centre de gravité de l’industrie aux États-Unis au XXe siècle. C’est là que le mécontentement suscité par les possibilités futures limitées et le problème de l’inégalité des revenus en 2016 a conduit à l’élection de Donald Trump. Le fait que les employés se voient offrir une indemnité de départ ne changera pas grand chose.

GM, Boeing, Ford,…

GM n’est pas la seule entreprise où l’on demande aux gens de partir. Ford a également annoncé un vaste programme de restructuration qui devrait coûter des milliers d’emplois. Au début d’octobre, Boeing a annoncé la création de 3 000 emplois en Inde plutôt qu’aux États-Unis. La société a supprimé plus de 12 555 emplois aux États-Unis depuis 2013. Au cours des dernières semaines, 429 autres personnes ont été ajoutées à cette liste.

La corrélation unique entre la suppression d’emplois dans l’environnement de production et la hausse du prix de l’action semble également remarquable. Si une entreprise comme Google, Uber ou McDonalds annonçait que 36 % de ses effectifs étaient mis à la rue, la situation inverse se produirait probablement en bourse.

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