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Gen Z et l’art de faire semblant de travailler dur


Principaux renseignements

  • La génération Z utilise le « taskmasking » comme un moyen de créer une image de productivité sans réellement accomplir un travail significatif.
  • Le « taskmasking » n’est pas propre à la génération Z mais découle d’une culture du travail plus large où la présence physique est souvent assimilée à la productivité.
  • Les entreprises doivent donner la priorité aux résultats plutôt qu’à l’impression d’être occupées et établir des attentes claires en matière de performances afin de redéfinir la productivité pour toutes les générations.

Certains comportements au bureau, comme le fait de taper fort, de porter des écouteurs pour simuler une réunion ou de faire le « walk and talk », peuvent sembler normaux mais sont en fait les symptômes d’une nouvelle tendance : le « taskmasking » (masquage des tâches). Il s’agit de créer l’illusion d’être occupé sans nécessairement accomplir un travail utile.

Cette tendance est souvent attribuée à la génération Z, qui est entrée sur le marché du travail pendant ou après la pandémie. Nombre d’entre eux n’ont pas connu les environnements de bureau traditionnels autant que les générations plus anciennes. Ils peuvent s’adapter en adoptant des comportements qui projettent une image de productivité, même si leurs tâches réelles sont moins exigeantes.

L’essor du travail à la tâche

Certaines personnes ont partagé des anecdotes sur Reddit concernant l’utilisation réussie de cette stratégie. Toutefois, les tendances récentes suggèrent un retour vers le travail au bureau. Les rapports de KPMG indiquent que les PDG britanniques prévoient un retour complet au bureau d’ici trois ans, signalant un déclin potentiel du « taskmasking » en raison d’une présence accrue dans les bureaux.

Beth Hope, coach pour cadres spécialisés dans le leadership et les performances, définit le « taskmasking » comme le fait de paraître occupé sans s’engager véritablement dans un travail significatif. Elle affirme que cette tendance n’est pas propre à la génération Z, mais qu’elle découle d’une culture du travail plus large où la présence physique est souvent assimilée à la productivité.

Taskmasking comme mécanisme d’adaptation 

Hope suggère que les jeunes employés peuvent utiliser le « taskmasking » comme mécanisme d’adaptation en raison d’environnements de bureau peu familiers et d’attentes peu claires. Le fait que les membres de la génération Z soient très au fait des technologies pourrait également contribuer à ce phénomène, car ils passent d’une tâche à l’autre sans interruption, ce qui pourrait être interprété à tort comme un désengagement par d’autres personnes.

En fin de compte, le « taskmasking » est plus une question de navigation dans des mesures de productivité dépassées qu’une tromperie pure et simple. Les entreprises doivent donner la priorité aux résultats plutôt qu’à l’impression d’être occupées et établir des attentes claires en matière de performances.

La peur d’être évalué pousse au taskmasking chez les employés

Les employés peuvent s’adonner au « taskmasking » en raison de l’ambiguïté des exigences du travail, de la peur du jugement ou de structures rigides qui ne conviennent pas aux styles de travail individuels. L’importance accordée au fait d’être « perçu » comme étant occupé peut entraîner du stress, une diminution de la qualité du travail et un épuisement professionnel.

Hope encourage les entreprises à ne plus se focaliser sur les apparences extérieures, mais sur l’efficacité réelle.
Cela implique de favoriser une culture où le travail en profondeur est valorisé par rapport à l’illusion d’être occupé et de fournir aux employés des informations claires sur les attentes et les priorités. L’objectif devrait être de redéfinir la productivité pour toutes les générations, en permettant des pratiques de travail plus intelligentes et plus efficaces.

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