La Belgique va augmenter substantiellement sa capacité d’approvisionnement en gaz naturel vers l’Allemagne, a promis le Premier ministre Alexander De Croo au Chancelier allemand Olaf Scholz lors du sommet belgo-allemand sur l’énergie à Zeebrugge. Cette plaque tournante pour le GNL et le gaz naturel représente déjà 15% des approvisionnements européens en gaz aujourd’hui.
Zeebruges va fournir davantage de gaz à l’Allemagne
Pourquoi est-ce important ?
Pour être moins dépendante du gaz naturel russe, l'Allemagne compte également sur l'approvisionnement via notre pays, avec comme plaque tournante le terminal GNL (gaz naturel liquéfié) de Zeebrugge. La Belgique est devenue l'un des principaux fournisseurs de gaz de la République fédérale avec la perte du gaz russe en 2022.Dans l’actu : Les gouvernements belge et allemand ont fait du sommet énergétique germano-belge un grand show médiatique pour mettre en avant la coopération entre les deux pays.
Les accords :
- Gaz : De Croo promet que la Belgique doublera sa capacité de transit de gaz vers l’Allemagne.
- Hydrogène : des plans ont également été élaborés pour transporter l’hydrogène vers l’Allemagne par différents modes de transport tels que les pipelines, le rail et les voies navigables intérieures.
- La capture du carbone : Dans l’autre sens, le CO2 capturé par l’industrie allemande peut être transporté via le port pour être stocké dans des champs de gaz épuisés en mer du Nord.
- Électricité : la Belgique et l’Allemagne lancent l’étude pour la construction d’une deuxième connexion à haute tension entre les deux pays.
Le chiffre : le sommet confirme que Zeebrugge représente 15% des livraisons de gaz naturel en Europe. Le terminal GNL du gestionnaire de réseau de gaz Fluxys est approvisionné par des méthaniers en provenance du Qatar et des États-Unis. Le gaz arrive également par des gazoducs, depuis le Royaume-Uni et la Norvège.
Des chiffres qui doivent doubler : pour que le terminal GNL puisse injecter davantage de gaz naturel dans le réseau gazier allemand via les gazoducs belges, la capacité de regazéification (conversion de liquide en gaz) à Zeebrugge doit être augmentée, et des gazoducs supplémentaires entre la Belgique et l’Allemagne sont également nécessaires. L’Allemagne ne dispose pas encore de son propre terminal GNL fixe, mais en compte plusieurs mobiles.
- Fluxys, qui est très actif sur le marché allemand depuis des années, a déjà entamé les deux travaux d’extension, qui devraient permettre à terme de doubler la capacité de transit vers l’Allemagne.
(CP)
