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Friedrich Merz : « L’Europe fait face à des dettes publiques insoutenables, la crise est imminente »


Principaux renseignements

  • Friedrich Merz met en garde contre une crise financière imminente due à une dette publique excessive dans plusieurs pays européens.
  • Merz préconise la croissance économique par le biais de réformes structurelles, plutôt que la révision du « frein à l’endettement » de l’Allemagne, ce qui le différencie de ses partenaires de coalition potentiels, le SPD et les Verts.
  • Merz propose une approche de l’immigration sur plusieurs fronts, y compris la détention des demandeurs d’asile jugés potentiellement dangereux, la reprise des expulsions et l’établissement d’accords sur l’immigration avec d’autres gouvernements.

Les prochaines élections allemandes ont donné lieu à un avertissement sévère sur l’avenir financier de l’Europe de la part de Friedrich Merz, le favori pour le poste de chancelier. Merz a exprimé sa profonde inquiétude quant à l’imminence d’une nouvelle crise financière, due à la dette publique excessive accumulée par plusieurs pays européens. Il a notamment cité la France, l’Italie, la Grèce, la Belgique, l’Espagne et le Portugal comme des pays aux prises avec une dette supérieure à leur production économique annuelle.

Bien qu’il n’ait pas précisé le calendrier ou le point d’origine de la crise potentielle, Merz a fermement affirmé son caractère inévitable, prédisant une crise de la dette souveraine à l’horizon. Ces déclarations interviennent dans le cadre d’un débat sur la réforme du « frein à l’endettement » allemand, une règle budgétaire stricte qui limite les emprunts du gouvernement fédéral à 0,35 pour cent du PIB.

Désaccords sur la politique budgétaire

Merz a insisté sur la nécessité de la croissance économique comme principal moteur pour relever les défis de l’Allemagne, suggérant que les réformes structurelles des dépenses pour les réfugiés et les allocations de chômage devraient précéder tout débat sur la révision du frein à l’endettement. Cependant, ses partenaires de coalition potentiels, le Parti social-démocrate (SPD) et les Verts, plaident depuis longtemps en faveur d’une modification de la limite d’emprunt pour s’attaquer aux problèmes multiformes de l’Allemagne.

Les prochaines négociations de coalition seront probablement fortement influencées par ce désaccord sur la politique fiscale. Au-delà des questions économiques, Merz a fait part d’un changement d’approche significatif en matière de politique environnementale. Il a exclu de maintenir la structure actuelle du ministère de l’économie, qui combine les responsabilités économiques et climatiques sous la direction de Robert Habeck, le principal candidat des Verts.

Défis environnementaux

La position de Merz, qui consiste à donner la priorité à la croissance économique plutôt qu’à la politique climatique, constitue un obstacle de taille pour toute coalition potentielle entre la CDU et les Verts. Cette position, associée à des points de vue divergents sur l’immigration – Merz préconisant la fermeture des frontières alors que les Verts jugent ces mesures illégales – suggère une coalition plus probable avec le SPD de centre-gauche, dont les dirigeants ont récemment adopté une position plus ferme sur la limitation de l’immigration illégale.

Merz a proposé une approche de l’immigration sur plusieurs fronts, notamment la détention des demandeurs d’asile jugés potentiellement dangereux par les autorités, la reprise des expulsions vers des pays comme l’Afghanistan gouvernés par des groupes extrémistes et la mise en place d’efforts diplomatiques avec d’autres gouvernements pour établir des accords sur l’immigration, reflétant ainsi l’approche du Premier ministre italien Giorgia Meloni.

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