Forte baisse du PIB de Singapour, un avant-signe pour l’économie mondiale

Le produit intérieur brut (PIB) de Singapour s’est contracté de 2,2% au premier trimestre sur un an sous l’effet de la pandémie de coronavirus, la pire performance depuis la crise financière de 2008 de cet indicateur clé en Asie, selon les statistiques publiées jeudi.

Par rapport au trimestre précédent, l’économie singapourienne s’est réduite de 10,6%, d’après les chiffres avancés du ministère du Commerce qui a, dans la foulée, révisé à la baisse sa prévision pour l’ensemble de l’année. Singapour est comparé à un « canari dans une mine de charbon » car son économie est souvent la première à montrer des signes de faiblesses en cas de crise, mais aussi la première à se relever.

Les confinements et autres mesures destinées à éviter la propagation du nouveau coronavirus imposés par de nombreux pays ont porté un coup important à l’économie mondiale qui pourrait s’enfoncer dans une longue période de récession, avertissent des experts.

Dépend fort de l’extérieur

Et la cité-Etat, qui est un hub aérien, un carrefour commercial et une place financière clé en Asie, apparaît comme l’une des premières à souffrir quand les échanges mondiaux sont paralysés, d’autant plus qu’elle avait encaissé auparavant l’impact de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.

Les données du premier trimestre de Singapour traduisent la pire contraction depuis 2009, en pleine crise financière mondiale, quand le pays d’Asie du Sud-Est avait connu sa dernière récession. Et le ministère du Commerce a révisé la baisse attendue du PIB pour l’année dans une fourchette de 1% à 4%, contre -0,5% et -1,5% prévus précédemment.

Le ministère pointe « un degré d’incertitude important » sur la sévérité et la durée de l’épidémie mais souligne que le niveau de risques est plutôt susceptible de s’aggraver.

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