Selon une analyse d’Embuild, la fédération des entreprises de construction, le nombre de projets de rénovation diminue dans notre pays. De nombreux propriétaires sont dissuadés par le coût élevé d’une rénovation, bien que divers moyens existent pour en financer les travaux.

Dans l’actualité : Le nombre de rénovations de logements autorisées a diminué de 4 % durant le premier semestre de cette année, selon Embuild.

• La fédération attribue cette baisse aux coûts de rénovation, notamment en raison de l’augmentation des taux d’intérêt ces dernières années, conséquence de la politique monétaire plus stricte de la Banque centrale européenne (BCE).
• La BCE a depuis changé d’approche et a réduit les taux de 75 points de base cette année, ce qui rend les crédits moins coûteux. Embuild anticipe que cela encouragera à nouveau les propriétaires à souscrire des prêts.

Plusieurs options pour financer les rénovations

Explication : Quels types de prêts peuvent financer une rénovation de logement ?

• Premièrement, il y a le prêt rénovation, un crédit à la consommation destiné aux rénovateurs. Le taux dépend de la durée et du montant emprunté, avec généralement peu de marge de négociation.
  • D’après une comparaison de Guide-épargne.be, pour un prêt de 10 000 euros étalé sur 42 mois, le taux est de 3,99 % dans trois des quatre principales banques (KBC, BNP Paribas Fortis, et Belfius).
  • ING propose un taux plus bas de 3,74 % pour les emprunteurs à faible risque, mais ce taux peut atteindre 4,74 % pour les profils plus risqués.
• Pour des travaux visant à rendre votre maison plus écologique, vous pouvez également opter pour un prêt vert, qui est moins coûteux qu’un prêt rénovation classique.
  • Pour un emprunt de 10 000 euros sur 42 mois, BNP Paribas Fortis offre le taux le plus élevé de ce segment à 3,89 %, tandis que Belfius et KBC proposent 3,59 %. ING est le moins cher des grands groupes bancaires avec 3,52 %, mais légèrement surpassé par Crelan (3,49 %).
  • Les prêteurs fixent différentes conditions pour les prêts verts. Les quatre grandes banques exigent que 50 % du capital soit utilisé pour des investissements durables, et certaines, comme Beobank, demandent même que 70 % du montant emprunté soit consacré à des rénovations écologiques.
  • Certaines institutions financières, comme Belfius, permettent aussi d’utiliser un prêt vert pour améliorer la sécurité de votre logement (systèmes de sécurité contre le vol et les incendies).
• Une autre option pour financer les rénovations est de souscrire un prêt hypothécaire.
  • Lors de la demande, vous pouvez indiquer que vous envisagez des rénovations importantes et préciser le montant requis. Un prêt hypothécaire permet d’emprunter des montants plus élevés que les prêts (verts) pour rénovation, et le remboursement peut être étalé sur une plus longue durée, bien qu’il engendre des frais supplémentaires (notaires, dossier, etc.).
  • Si vous avez déjà un prêt hypothécaire en cours, il est parfois possible de réemprunter une partie du capital déjà remboursé pour financer la rénovation. Ce prêt additionnel est accordé au taux d’intérêt actuel, non celui du prêt initial, et entraîne des frais de dossier.

Solutions de financement proposées par le gouvernement

Explication (2) : Il est également possible de rénover avec l’aide de l’État.

• Certains propriétaires peuvent bénéficier d’un prêt ‘Mijn VerbouwLening‘ de la région flamande, qui permet d’emprunter jusqu’à 60 000 euros pour améliorer la qualité et la performance énergétique du logement, avec un délai de remboursement maximal de 25 ans.
  • Pour y avoir droit, par exemple, une personne seule (sans enfants) ne doit pas gagner plus de 51 990 euros par an (en 2024).
  • Ce prêt peut être combiné avec un prêt hypothécaire existant, à condition de disposer d’une capacité de remboursement suffisante.
  • Le taux d’intérêt est de 2,75 %, soit une réduction de 3 points par rapport au taux légal.
• En Flandre, une prime à la rénovation avec une subvention d’intérêt est disponible uniquement cette année si vous vous engagez à rénover énergétiquement une maison mal classée dans un délai de cinq ans.
  • Selon votre situation et l’ampleur des travaux, vous pouvez emprunter jusqu’à 60 000 euros avec une réduction de taux allant de 2 à 3,5 points de pourcentage, parfois même avec un taux d’intérêt négatif.
  • Ce prêt doit être demandé en même temps que le prêt hypothécaire et ne peut pas avoir une durée plus longue que celle du prêt principal.