Améliorer sa gestion de l’eau et des déchets, réduire les gobelets à usage unique, proposer plus de produits à base de plantes: sur fond de débats sur l’urgence climatique, la chaîne américaine de cafés Starbucks s’est fixé mardi de nouveaux objectifs environnementaux.
L’entreprise célèbre pour ses boissons à emporter dans des récipients en plastique ou en carton veut parvenir d’ici 2030 à réduire de moitié les émissions de carbone de ses activités et de sa chaîne d’approvisionnement, ainsi que les déchets envoyés en décharge par ses magasins ou entrepôts. Le groupe souhaite parallèlement mieux utiliser 50% de l’eau consommée pour ses activités et la production de son café.
‘Ce ne sera pas facile’
Kevin Johnson, directeur général
Starbucks veut proposer plus de produits à base de plantes. Le groupe n’a pas précisé lesquels exactement mais il propose déjà de remplacer le lait par des boissons végétales dans ses lattes et autres cappuccinos – sachant que les produits laitiers représentaient la part la plus importante de l’empreinte carbone de la chaîne en 2018 (21% contre 11% pour le café et 9% pour les déchets).
Tournant vers l’agriculture durable
Starbucks pourrait aussi offrir plus de produits servant d’alternatives à la viande dans ses sandwichs. L’action de la start-up vegan Beyond Meat bondissait à cet égard de 13,38% à Wall Street mardi à la mi-séance quand celle de Starbucks reculait de 0,61%.
Parmi les autres initiatives évoquées, le groupe souhaite investir dans des pratiques agricoles plus durables et rendre plus écologiques ses magasins et l’ensemble de ses opérations, de la production des gobelets aux livraisons. Il avait déjà annoncé en 2018 la suppression des pailles en plastique d’ici 2020. ‘Ce ne sera pas facile’, reconnaît dans une lettre le directeur général Kevin Johnson.
Faire face à la pression des consommateurs
Le groupe s’était par exemple fixé en 2008 des objectifs sur la réutilisation des objets et le recyclage ‘sans précédent pour notre industrie, mais aussi largement tributaires de changements radicaux dans le comportement des clients’, souligne-t-il. ‘Les résultats n’ont pas atteint nos attentes et ont souligné la nécessité d’une approche différente.’
Comme les autres grandes entreprises, Starbucks fait face à la pression grandissante des consommateurs et des investisseurs sur la question de son impact environnemental.
Quelques-unes tentent d’amorcer des changements, à l’instar du gestionnaire d’actifs BlackRock qui a annoncé la semaine dernière vouloir devenir un leader des investissements durables, ou de Microsoft qui a promis que son empreinte carbone serait négative d’ici 2030.