Facebook sévit contre la conspiration QAnon

Facebook a annoncé, mercredi après-midi, avoir supprimé et/ou imposé des restrictions sur pas moins de 3.280 pages et groupes ainsi que 10.000 comptes Instagram, associés au mouvement conspirationniste QAnon.

Le réseau social, n’a pas réussi à interdire complètement les activités liées au mouvement en ligne. Facebook a cependant assuré que les contenus portant d’une manière ou d’une autre sur le mouvement conspirationniste QAnon apparaîtront moins souvent dans le fil d’actualité de ses utilisateurs, dans les recherches effectuées sur Facebook et dans les recommandations de l’algorithme.

Dans son communiqué, Facebook a expliqué avoir modifié sa ‘politique en matière d’organisations et d’individus dangereux pour inclure des organisations et des mouvements qui démontrent un risque important pour la sécurité publique, mais qui ne répondent pas aux critères pour être désignés comme des organisations dangereuses, lesquelles sont bannies de [sa] plateforme’.

Toutes ces pages et groupes ne pourront désormais plus acheter de publicités ou utiliser les listes commerciales de la plateforme.

L’action de Facebook reste toutefois moins sévère que la récente sanction prise par Twitter qui le mois dernier avait supprimé et/ou limité la portée d’environ 150.000 comptes QAnon

QAnon, qu’est-ce que c’est?

QAnon est une théorie selon laquelle Donald Trump mène une guerre secrète contre ‘l’État profond’. Presque tous les démocrates ou les bureaucrates qui ont leur mot à dire aux États-Unis font partie d’une organisation secrète ou d’une ‘cabale’, nommée ‘l’État profond’. QAnon regroupe les personnes qui croient en cette idéologie, ce qui alimente la théorie, et se fait à l’insu de ceux qui n’appartiennent pas au groupe.

Le mouvement est né en 2016 sur 4Chan, un forum Internet où les utilisateurs peuvent publier des messages et des images de manière anonyme. Un utilisateur, surnommé simplement ‘Q’, y a lancé une série de théories du complot.

QAnon jugé dangereux par le FBI

En mai 2019, le Federal Bureau of Investigation (FBI) avait déjà estimé que QAnon représentait un danger public. 

Des écriteaux à l’effigie de QAnon avaient été aperçus de plus en plus fréquemment dans les rassemblements du président Trump, mais aussi lors de manifestations en opposition aux mesures sanitaires imposées dans le cadre de la pandémie de Covid-19 dans plusieurs pays.

Face à une réaction publique croissante ainsi qu’à la pression interne, Facebook et d’autres géants de la technologie ont commencé à prendre des mesures plus fermes contre Trump et certains de ses partisans les plus extrémistes.

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