Cette semaine, un engin mi-voiture mi-avion a réalisé une petite prouesse, réalisant en 35 minutes un trajet qui aurait normalement duré une heure par la route.
Avec déjà 40 heures de vols d’essai au compteur, l’AirCar avait déjà donné confiance à ses concepteurs. Et ce qu’elle est parvenue à réaliser ce lundi les a rendus encore plus enthousiastes.
Cet engin, qui peut rouler sur la route et voler dans les airs, a relié les aéroports slovaques de Nitra et de Bratislava en 35 minutes. Soit quasiment la moitié du temps qu’aurait normalement pris le trajet à bord d’une simple voiture. C’est son inventeur, le professeur Stefan Klein, qui l’a conduite. Après son atterrissage, il n’est même pas sorti de l’habitacle et s’est directement rendu dans le centre-ville de la capitale slovaque, par la route.
« Le début d’une nouvelle ère »
L’AirCar n’est pour l’instant qu’un prototype. Elle n’a pas encore reçu d’autorisation pour effectuer des vols commerciaux. Il n’empêche que ses prouesses impressionnent. Equipée d’un moteur thermique BMW, elle peut voler pendant 1000 kilomètres sans escale, à une altitude maximale de 2500 mètres. Au sol, elle peut rouler jusqu’à 170 km/h. Deux personnes peuvent y embarquer et elle met à peine 2 minutes 15 pour passer du mode voiture au mode avion.
Il n’a fallu que deux ans à la société de Stefan Klein, Klein Vision, pour concevoir le véhicule. Jusqu’ici, près de 2 millions d’euros ont été injectés dans le projet.
« Ce vol marque le début d’une nouvelle ère pour les véhicules à double transport. Il ouvre une nouvelle catégorie de transport et rend à l’individu la liberté initialement attribuée aux voitures », s’est réjoui le professeur Klein, cité par le Telegraph.
« AirCar n’est plus seulement une preuve de concept… Elle a transformé la science-fiction en réalité », a abondé Anton Zajac, un de ses associés.
Un futur prometteur
Pour Stephen Wright, un spécialiste britannique de l’aéronautique interrogé par la BBC, l’AirCar est « l’enfant chéri d’une Bugatti Veyron et d’un Cesna 172. Il a également souligné le fait que le véhicule n’est pas particulièrement bruyant, ni peu rentable en termes de coûts de carburant, comparé à d’autres concepts du genre.
Pour les fervents supporters des voitures volantes, celles-ci représentent un des moyens de locomotion du futur, qui permettra de décongestionner les villes, tant dans la mobilité intra-urbaine qu’entre villes.
« Il y a environ 40 000 commandes pour des engins volants rien qu’aux États-Unis », a assuré Anton Zajac. « Et si nous convertissons 5% d’entre elles, pour changer l’avion pour la voiture volante – nous avons un marché énorme ».
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