Un embargo aux mailles bien trop larges : les microprocesseurs européens et américains continuent de nourrir l’armée russe

Les microprocesseurs sont partout, on s’en est douloureusement rendu compte durant la grande pénurie de puces électroniques qui a frappé l’économie mondiale en 2020-2021. Or depuis 2022, on réalise qu’elles permettent aussi de mener une guerre moderne : elles sont essentielles dans les radars, les missiles et leurs systèmes de conduite de tir.

Pourquoi est-ce important ?

Après son invasion malmenée en Ukraine et les sanctions de plus en plus dures qui ont suivi, l'armée russe a pris conscience d'une de ses faiblesses : elle importait la majorité de ses composants électroniques sophistiqués, et principalement depuis l'Europe et les USA. Elle s'est donc retrouvée fort démunie quand son stock de missiles a commencé à fondre, et elle a dû recourir à des expédients plus ou moins efficaces.

Des puces qui passent entre les mailles

Contexte : le KSE Institute - un centre d'analyse à l'École d'économie de Kiev - a récemment analysé 58 pièces d'équipements militaires russes de haute technologie qui ont été récupérées sur les champs de bataille, et les chercheurs ont découvert de plus de 1.000 composants étrangers, principalement des technologies de semi-conducteurs.

L'actualité : or, selon une analyse des données commerciales réalisée par CNBC, ces pièces

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