Web Analytics

La Chine va enfin prendre le taureau par les cornes pour booster son économie : ce qui est sur la table

La Chine va enfin prendre le taureau par les cornes pour booster son économie : ce qui est sur la table
Getty Images

Pékin va prendre une série de mesures pour optimiser un environnement favorable aux affaires des entreprises privées. Une réunion clé du Politburo passera en revue les performances économiques de la Chine plus tard cette semaine. L’Usine du monde doit se réveiller.

Pourquoi est-ce important ?

La reprise chinoise après trois années de politique sanitaire stricte a accouché d'une souris. Les indicateurs économiques ne sont pas bons, mais Pékin tarde à créer un environnement favorable aux affaires. C'est sur le point de changer.

Dans l’actu : Pékin a annoncé une série de mesures pour soutenir les entreprises privées, la consommation, mais aussi pour rassurer les investisseurs locaux ou étrangers.

  • Dans une déclaration en 17 points, ce lundi, le Parti communiste chinois s’est engagé à attirer davantage de capitaux privés pour participer à la construction de grands projets nationaux, mais aussi pour améliorer la chaine d’approvisionnement de l’industrie chinoise, relate CNBC.
  • Mercredi dernier, le gouvernement s’était déjà engagé à traiter les entreprises privées de la même manière que les entreprises publiques, mais aussi à garantir un traitement équitable en termes de propriété intellectuelle, de droits fonciers ou encore en termes de financement de la main-d’œuvre.
    • Plusieurs secteurs sont dans le viseur : les transports, la conservation de l’eau, l’énergie propre, les nouvelles infrastructures, la fabrication de pointe et les installations agricoles modernes.
  • Jeudi dernier, la Banque populaire de Chine a ajusté ses directives de financement transfrontalier pour permettre aux entreprises d’emprunter davantage auprès de sources étrangères.
    • Qu’on se le dise, l’heure n’est plus à réprimer le secteur de la tech, de l’éducation en ligne ou encore du secteur immobilier.
    • « Après avoir rendu la vie plus difficile à de nombreuses entreprises privées ces dernières années, le leadership chinois change de cap et a pris des engagements de haut niveau pour améliorer l’environnement des affaires », a écrit Julian Evans-Pritchard, responsable de l’économie chinoise chez Capital Economics, dans une note de vendredi.
  • Mardi dernier, Pékin s’est dite prête à prendre des mesures pour soutenir la consommation des ménages, avec une augmentation des revenus, tout en veillant à la stabilisation des emplois des jeunes. Un plan en 11 points a été rédigé pour stimuler la consommation intérieure de biens et services.
  • Enfin, vendredi, le Parti communiste a rédigé un autre plan en 10 points pour soutenir le secteur des voitures électriques, déjà en pleine expansion. Il est notamment prévu d’augmenter le nombre de propriétaires, mais aussi d’améliorer la capacité des réseaux électriques ruraux, et de réduire les coûts associés à l’achat et à la recharge de voitures électriques.

L’essentiel : la reprise chinoise n’est pas au rendez-vous.

  • Toutes ces annonces ont été précédées par la publication des derniers indicateurs économiques de la Chine, lundi dernier :
    • Avec 6,3 % de croissance par rapport à la même période l’année passée, le PIB chinois au deuxième trimestre enregistre une croissance de 0,8 % par rapport au premier trimestre. Soit un ralentissement par rapport au rythme de 2,2 % enregistré au cours des trois premiers mois de l’année. Le chiffre espéré était plutôt de 7,3 % du PIB.
    • Les ventes au détail ont augmenté d’à peine 3,1 % en juin. Celles-ci restent réduites, le manque d’allant de la demande intérieure plombant depuis le début de l’année la reprise économique tant espérée.
    • Le chômage des jeunes âgés de 16 à 24 ans a atteint le taux record de 20,4 % en avril dernier.
  • Pékin espère toujours une croissance du PIB de 5% pour cette année. Un objectif pourtant très mesuré, mais qui est en danger : ni la demande intérieure ni les exportations n’étaient au rendez-vous, ce qui a plombé la croissance après la reprise initiale.
  • Alors que le monde occidental fait face à l’inflation, la Chine risque la déflation : les prix y diminuent de mois en mois, ce qui oblige la Banque populaire de Chine à lever ses taux d’intérêt.
Plus d'articles Premium
Plus