Douze pays, dont la Belgique, prêts à rejoindre l’Allemagne dans la mise en place d’un bouclier antimissile européen

Fin août, Olaf Scholz avait émis l’idée de bâtir un système de défense aérienne à l’échelle européenne. Un mois et demi plus tard, le chancelier allemand aurait convaincu une douzaine de pays de coopérer.

« Un système de défense aérienne bâtit conjointement en Europe serait non seulement moins cher et plus efficace que si chacun de nous construisait sa propre défense aérienne. […] Ce serait un gain de sécurité pour toute l’Europe et un excellent exemple de ce que nous voulons dire lorsque nous parlons de renforcer le pilier européen de l’OTAN ».

C’est par ces mots qu’Olaf Scholz avait conclu un discours lançant l’idée d’un bouclier antimissile européen, le 29 août dernier, à l’Université Charles de Prague.

Les craintes d’un durcissement de la guerre en Ukraine et de l’utilisation par la Russie de missiles de plus en plus dévastateurs augmentant, l’idée semble avoir fait du chemin. D’après les informations du Spiegel, douze pays européens vont s’allier à l’Allemagne.

Quels sont ces 12 pays ?

Lors de son discours tenu à Prague, Scholz avait déjà cité une liste de partenaires potentiels : la Pologne, les Pays-Bas, la République tchèque, la Slovaquie et les « partenaires scandinaves ». Il n’avait pas vu tout à fait juste.

Le Spiegel rapporte que la Pologne a refusé la proposition, préférant mettre en place son propre système de défense aérienne. Les Pays-Bas, la République tchèque et la Slovaquie, en revanche, feraient bien partie des douze pays prêts à se jeter à l’eau.

Du côté scandinave, pas de trace de la Suède ni du Danemark. Mais la Norvège serait bien de la partie. Les autres nations citées par le Spiegel sont la Belgique, la Bulgarie, l’Estonie, la Finlande, la Lituanie, la Lettonie, la Roumanie et la Slovénie.

On notera l’absence de l’autre pays considéré comme étant le moteur de l’Europe, la France. Paris préférerait s’appuyer sur l’effet dissuasif de son propre arsenal nucléaire plutôt que d’opter pour des systèmes conventionnels de défense antimissile balistique, explique Euractiv.

Une annonce aujourd’hui ?

A priori, ce bouclier européen serait compatible avec le système antimissile balistique israélien Arrow 3. Ce système permet l’interception exo-atmosphérique de missiles balistiques, y compris les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) portant des ogives nucléaires, chimiques, biologiques ou conventionnelles.

Une déclaration commune d’intention pourrait être signée ce jeudi, en marge de la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN qui se tient actuellement au siège de l’organisation à Bruxelles.

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