Des chercheurs de Cambridge liés à Huawei : vers une affaire d’espionnage ?

Plusieurs chercheurs haut placés au sein d’un centre de recherche de l’Université de Cambridge se sont avérés avoir des liens avec Huawei, toujours suspecté d’espionnage pour le compte de Pékin.

L’entreprise chinoise est accusée d’avoir infiltré des espions au sein du Cambridge Center for Chinese Management (CCCM), révèle le New York Times. Il a en effet été dévoilé que trois des quatre directeurs du centre avaient des liens avec Huawei. Le représentant en chef du CCCM n’est autre qu’un ancien vice-président senior de l’entreprise chinoise, qui aurait été payé par Pékin.

Huawei, la bête noire

Alors qu’un appel à une enquête approfondie a été émis, plusieurs voix s’élèvent contre Cambridge, affirmant que l’université s’est elle-même compromise en acceptant des dons de la part de Huawei et d’autres entreprises chinoises proches du gouvernement de Pékin.

À noter que Cambridge n’est pas la seule dans cette situation, mais depuis les accusations des États-Unis selon lesquelles Huawei serait à la solde du gouvernement chinois, espionnant ses clients et leurs consommateurs, collaborer avec la firme chinoise n’est pas vu d’un bon œil. C’est d’ailleurs pourquoi, en 2018, l’Université d’Oxford a décidé de ne plus accepter aucun financement de la part de Huawei.

Pour l’ancien chef conservateur sir Iain Duncan Smith, les universités britanniques sont devenues « trop dépendantes de l’argent chinois » ces dernières années et Cambridge a été l’une des pires, rapporte le New York Times.  

Cette dernière n’a pas tardé à réagir à l’affaire, indiquant que Yanping Hu, ancien vice-président senior de Huawei, n’a pas et n’a jamais rien fourni à l’Université de Cambridge, et ce, malgré le fait que son nom soit listé sur le site de l’institution.

On notera que Huawei a récemment été banni de la liste des fournisseurs potentiels de la 5G en Grande-Bretagne, suite aux soupçons d’espionnage des États-Unis pour le compte de Pékin. Des accusations qui, pour l’instant, n’ont toujours pas donné lieu à des preuves, mais qui se sont soldées pour les entreprises américaines à une interdiction de commercer avec Huawei ce qui a poussé la firme chinoise à revoir son mode de fonctionnement. Cette dernière ne pouvait en effet plus compter sur certains composants essentiels fabriqués par des entreprises américaines, elle a dû se débrouiller toute seule et s’adapter.

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