Clap de fin pour la Reine des Cieux : le dernier Boeing 747 est sorti d’usine

Boeing avait annoncé la fin de production en 2020, et c’est désormais chose faite. L’avion emblématique, surnommé « Queen of the Skies », gourmand en kérosène, a perdu en popularité auprès des compagnies aériennes, ces dernières années.

Pourquoi est-ce important ?

Le secteur de l'aviation est souvent pointé du doigt comme polluant. Il cherche petit à petit à remplacer les vieux avions polluants par des machines plus efficientes en carburant, avant de passer à d'autres carburants ou formes d'énergie.

Dans l’actu : le dernier 747, le célèbre Boeing avec une bosse sur le toit – étage pour la clientèle la plus fortunée -, est sorti d’usine ce mardi.

  • 1547. Voilà le numéro de série du dernier Boeing 747. Il s’agit en effet du 1547ième à avoir été produit.
  • Le premier était sorti d’usine il y a cinquante ans. Mais la compagnie passe désormais à des avions qui sont plus efficaces en carburant, rapporte CNBC.
  • Ce dernier modèle, un avion-cargo, doit encore être peint et testé, puis sera livré à Atlas Air Woldwide Holding et servira la société de logistique Kuehne+Nagel. Le dernier 747 pour passagers était sorti d’usine en 2017.
  • Il reste encore deux 747 à terminer, mais qui sont déjà assemblés : il s’agit des deux nouveaux Air Force One, l’avion présidentiel des Etats-Unis. Ils ne sont pas attendus avant au moins quatre ans, détaille CNN.
  • Un arrêt de production qui suit une décision similaire chez Airbus : le dernier A380, équivalent du 747, est sorti d’usine il y a un an environ.

L’essentiel : une mort à petit feu.

  • Les compagnies aériennes se débarrassent petit à petit de leurs 747. C’est surtout lors de l’irruption de la pandémie, lorsque les avions se retrouvaient cloués au sol, que de nombreuses compagnies ont pris (ou accéléré) la décision de les sortir de leur flotte.
  • Non sans nostalgie : « C’était un avion excellent. Il nous a brillamment servi », se remémorait Sean Doyle, PDG de British Airways récemment, rappelle CNBC. « Il y a beaucoup de nostalgie et d’amour pour lui, mais lorsque nous regardons vers l’avenir, il s’agit d’avions modernes, plus efficaces, des solutions plus durables aussi. »
  • Mais le 747 ne disparaîtra pas du ciel immédiatement. Il se fait rare pour transporter des passagers : il représente 2% de la flotte mondiale d’avions à fuselage large, ou 109 machines, et seulement 44 seraient encore en service. Mais il sert toujours les entreprises de fret, où il représente encore 21% de la flotte d’avions à fuselage large. 314 machines seraient encore en service.
    • Certaines compagnies ont par exemple transformé des modèles passagers en avion-cargo, une option moins chère que l’achat d’un nouvel avion.

Le détail : Un moment symbolique.

  • Alors que Boeing arrête de produire le 747, un engin respecté et apprécié de toutes parts et ancienne pièce maîtresse de sa flotte, la société se retrouve dans la tourmente. Il y a notamment la crise des 737 Max qui ont mené à deux accidents mortels et pour lesquels Boeing la responsabilité de Boeing a été mise en cause.
  • Mais aussi de nombreux délais de production, notamment pour le 787 Dreamliner, exacerbé par une explosion des commandes lors de la pandémie. La sortie d’un nouveau modèle, le 777X, est aussi régulièrement reportée. Elle est maintenant prévue pour 2025.
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