Le changement de nom de l’entreprise de Mark Zuckerberg pour Meta a mis en lumière le métavers. Pourtant, cette forme d’univers virtuel est loin d’être nouvelle. Il connait simplement un engouement nouveau qui pourrait se traduire par une tonne d’investissements.
Le cofondateur de LinkedIn, Reid Hoffman, s’est montré particulièrement enthousiaste vis-à-vis du métavers, lors d’une interview accordée à CNBC. Selon lui, le monde virtuel est déjà présent dans nos vies, et ce, depuis longtemps : « Internet est une première version du métavers ». Il évolue simplement et s’apprête à prendre plus de place dans notre quotidien, a-t-il assuré.
« La question intéressante est de savoir quand va débuter la vision de science-fiction du métavers aperçue dans des films tels que Ready Player One où un grand nombre de personnes se retrouvent dans un environnement plus immersif », se réjouit le cofondateur de LinkedIn et partenaire de la société de capital-risque Greylock de la Silicon Valley. À mesure que de plus en plus de personnes le rejoindront, le métavers en tant que lieu de divertissement prendra plus d’ampleur. Les visiteurs pourront s’y retrouver pour s’amuser, mais aussi pour se détendre, assister à des concerts virtuels, etc.
« Il y va y avoir une tonne d’investissements » dans le métavers, estime Hoffman. « Je pense que nous sommes dans un nouveau cycle énorme ».
Les dérives ne sont pas loin
Le concept de métavers a été mis sous les projecteurs à la suite du changement de nom de Facebook, pourtant il existe depuis de nombreuses années. Une association malencontreuse qui pousse certains à craindre que les problèmes observés sur le plus grand réseau social du monde (diffusion de fake news, harcèlement, commerce illicite) ne se répètent sur le métavers. Des craintes malheureusement fondées, mais ce n’est pas forcément la faute de Meta – bien que des outils doivent être mis en place pour cadrer les comportements à adopter sur cet univers numérique. Les hommes ne sont pas des anges.
Le métavers devrait malgré tout amorcer plusieurs révolutions, tant au niveau social qu’économique. Les marques se pressent déjà pour prendre part à l’aventure et n’hésitent pas à débourser des millions de dollars pour vendre des produits numériques (skins, NFT) au sein des métavers ou y faire leur publicité, et ce, malgré le fait que le concept même de métavers soit encore assez flou pour une bonne partie des internautes.
Il faudra certainement attendre plusieurs années avant de découvrir toutes les possibilités offertes par le métavers. C’est en tout cas ce que pense le PDG de Tesla, Elon Musk, qui estime que pour l’instant, le Web 3 – autre nom du métavers – n’est qu’un mot à la mode pour le marketing. « Je me demande simplement à quoi ressemblera l’avenir dans 10, 20 ou 30 ans. 2051 semble d’un futurisme fou ! », a-t-il tweeté.