La crise bancaire est une bonne nouvelle pour le prix du gaz : il passe sous la barre de 40 euros

Le prix du gaz est en baisse. Nous devons cette baisse des prix de l’énergie en partie à la crise bancaire.

Pourquoi est-ce important ?

Les investisseurs ont connu une période tout sauf faste. Avec la crise bancaire aux États-Unis et les problèmes de Credit suisse, ils ont vu la valeur des actions de leurs portefeuilles, en particulier des actions bancaires, chuter brutalement. Cette réaction de panique sur les marchés entraîne une baisse des prix de l'énergie.

Dans l’actu : Le prix du gaz a fortement baissé ces derniers jours. Les investisseurs craignent que la crise bancaire aux États-Unis et dans l’Union européenne n’exerce une pression sur la croissance économique et n’affaiblisse la demande d’énergie.

  • Le gaz a clôturé la journée à 39 euros par mégawattheure (MWh), ce lundi, sur le marché de gros TTF (contrats pour avril), qui vaut de référence. C’est son niveau le plus bas depuis janvier 2022.
    • Il y a dix jours, il avait augmenté à cause des grèves et des fissures à cause de corrosion découvertes sur des réacteurs nucléaires en France. Une hausse de 25% sur une journée.
    • En août (2022), le prix du gaz avait dépassé les 320 euros par mégawattheure. Avant l’été 2021 et le début de l’inflation, il se négociait en moyenne entre 10 et 20 euros le MWh.
  • Cette baisse du prix n’est pas exclusivement due aux turbulences sur les marchés financiers. Les réserves de gaz de l’Europe sont encore remplies à 56%. Cela signifie que les pays européens peuvent les remplir plus facilement que les années précédentes. Ce n’est pas un luxe, car la demande de gaz, et principalement de gaz naturel liquéfié (GNL), devrait augmenter en raison de la relance en Chine.
  • Kadri Simson, commissaire européenne de l’Énergie, prévient toutefois que le marché du gaz devrait rester tendu. « C’est pourquoi nous devons rester vigilants », déclare dans un tweet. C’est pourquoi la Commission européenne demande aux États membres de réduire leur consommation de gaz de 15 % l’hiver prochain.

Zoom arrière : ces turbulences sur les marchés financiers ont également entraîné une forte baisse du prix du pétrole. Le prix du baril de Brent a flirté avec les 70 dollars ce lundi. Fin mai (2022), le baril de Brent s’échangeait encore à 120 dollars.

  • Cette chute brutale a conduit certaines banques à revoir à la baisse leurs prévisions pour cette année. Les analystes de Goldman Sachs s’attendent à ce que le prix du baril de Brent atteigne 94 dollars au cours des 12 prochains mois et 97 dollars au second semestre 2024. Dans leurs prévisions précédentes, ils tablaient encore sur un baril à 100 dollars pour les deux périodes.

(CP)

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