Un scénario étonnant circule pour sauver une fois pour toutes la banque en difficulté Credit Suisse : une absorption par l’autre grande institution suisse, UBS.
En vedette : le Néerlandais Ralph Hamers, autrefois principal dirigeant d’ING Belgique. Il a été promu CEO du groupe ING, mais a fait un transfert surprenant vers le géant bancaire suisse UBS en 2020.
Lui et son conseil d’administration pourraient maintenant être confrontés à une décision importante, car plusieurs analystes estiment que la banque centrale suisse et/ou le gouvernement ne peuvent pas soutenir indéfiniment la banque en difficulté Credit Suisse. Les regards se tournent alors vers UBS, qui pourrait être le sauveur final.
La question clé est la suivante : Credit Suisse endommagé peut-il rester une banque indépendante à long terme ? Cela dépendra probablement de la fidélité des clients.
- La question est de savoir comment les autorités suisses, y compris la banque centrale, vont gérer les problèmes du Credit Suisse si les titulaires de comptes continuent de retirer leur argent », a déclaré le célèbre économiste Barry Eichengreen durant l’émission Broadcast. « En fin de compte, la solution la plus viable pour Credit Suisse sera une vente à un nouveau partenaire, qui pourrait être UBS. Un scénario déjà évoqué par le passé.
- L’agence de presse Bloomberg a rapporté mercredi soir qu’une telle fusion était déjà sur la table des autorités suisses comme scénario possible, mais qu’il y avait aussi d’autres idées, comme l’entrée de l’État suisse dans le capital du Credit Suisse. M. Hamers n’a pas voulu faire de commentaires à Bloomberg, déclarant qu’UBS se concentrait sur sa propre stratégie.
À suivre : Il faudra attendre les prochaines heures pour voir si la « ligne de crédit » de 50 milliards de francs suisses que la Banque nationale suisse a ouverte pour Credit Suisse suffira à calmer les esprits. Si ce n’est pas le cas, les analystes de JPMorgan pensent également que la simple survie sera difficile pour Credit Suisse et qu’une vente à UBS – ou à une autre banque – deviendra un scénario probable.
À noter : M. Hamers a confirmé à la presse suisse que UBS recevait un afflux de nouveaux clients ces derniers jours, mais il a estimé qu’il était trop tôt pour parler d’une tendance.
(JM)