Au Royaume-Uni, la crainte de manquer de respirateurs artificiels, pour faire face à l’afflux de patients en insuffisance respiratoire aiguë à cause du covid-19, a poussé le gouvernement à envisager de recourir à des appareils normalement destinés aux animaux.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson tente de toute urgence de mettre la main sur des respirateurs artificiels afin de limiter les décès liés au coronavirus et à l’insuffisance respiratoire aiguë que la maladie peut engendrer. Il a ainsi demandé aux fabricants de ce type d’appareils de se joindre à l’effort national.
Mais la gravité de la situation est telle que toutes les possibilités sont désormais envisagées, y compris faire appel aux vétérinaires et à leurs fournisseurs pour étudier la possibilité d’utiliser les respirateurs dont ils disposent.
‘Le Animal Health Trust, ainsi que d’autres centres de référence vétérinaires, est actuellement en discussion avec le Royal College of Veterinary Surgeons et le Royal College of Emergency Medicine sur la possibilité de partager leurs ventilateurs pour aider le NHS (National Health Service, NDLR)’, a confirmé l’AHT dans un communiqué relayé par Bloomberg. Ces discussions n’en sont encore qu’à leurs débuts.
Jeudi soir, le bilan officiel faisait état de 3,269 cas au Royaume-Uni, et 177 décès depuis ce vendredi. Au niveau mondial, la barre des 10.000 morts a été franchie.
Les constructeurs auto à la rescousse?
Par ailleurs, les États-Unis font également face à un risque de pénurie des dispositifs respiratoires. Face à cela, des constructeurs automobiles locaux et leurs fournisseurs se sont proposé d’en fabriquer dans leurs usines, un peu comme en temps de guerre.
Mais malgré ces bonnes intentions, la solution semble difficile à appliquer. Parmi les difficultés potentielles, on notera celle d’ajuster la précision des outils de l’industrie auto au standard requis dans le secteur médical ou encore le degré de stérilité des installations qui est nécessaire à la fabrication de respirateurs artificiels.
En Belgique, on dénombre quelque 2.000 respirateurs à l’échelle nationale.