Qui ne serait pas tenté de s’envoler pour une destination lointaine après une longue période de confinement? Ingénieurs, physiciens et biologistes s’essaient à de nouveaux dispositifs robotisés qui doivent permettre aux citoyens de voyager en toute sécurité d’ici quelques mois. Et si tout cela se concrétisait?
Se déplacer sans peur de contracter le coronavirus, c’est peut-être pour bientôt. La BBC affirme que la pandémie aurait amorcé une transformation dans notre manière de voyager. L’épidémie aurait encouragé les experts scientifiques à développer des outils spécifiques dans le but de faciliter le travail du personnel des aéroports. Bien que toutes ces technologies semblent aberrantes et sorties d’un roman de science-fiction, elles sont pourtant bel et bien réelles. Attention, attachez vos ceintures, décollage imminent pour un voyage 100% robotisé.
Des micropatchs invisibles
Les passagers vaccinés devront se munir d’une preuve à présenter aux personnels des aéroports, que ce soit lors de l’embarquement ou à leur arrivée. La carte de vaccination pourrait alors prendre la forme d’un micropatch que les médecins apposeraient sur le bras. D’après Ana Jaklenec, chercheuse de laboratoire Massachusestts Institute of Technology, cette technologie, testée dans le passé sur les animaux et sur les cadavres, a déjà fait ses preuves. Ce dispositif contient des microaiguilles qui libèrent, au contact de la peau, le principe actif du vaccin et un jet d’encre invisible avec le numéro de série du vaccin. ‘Les microaiguilles ne laissent pas de cicatrices et sont moins invasives que les aiguilles ordinaires – c’est comme mettre un pansement, déclare Ana Jaklenec. Autre avantage, ‘le patch sous-cutané est lisible par un simple scanner’, a-t-elle ajouté.
Soutenue par la Bill et Melinda Gates Foundation, cette technologie a été mise au point pour venir en aide aux pays en voie de développement, où les documents, délivrés en versions papiers ou en versions électroniques, ne sont pas toujours fiables. Les experts ambitionnent de tester ce patch prochainement dans le cadre de l’élaboration d’un vaccin contre la rougeole, mais cette invention pourrait aussi s’avérer utile pour stopper la progression de l’épidémie.
Les détecteurs de particules
Un dispositif similaire aux alcootests serait capable, par le biais de particules d’air, de détecter les sujets contaminés au Covid-19, en ce compris les personnes asymptomatiques. Le passager n’aurait qu’à souffler dans un dispositif. Il faudrait ensuite attendre environ 30 secondes avant de savoir si la personne est porteuse. Encore méconnu des zones de transits, l’appareil a déjà fait ses preuves au sein du laboratoire du Professuer Gabby Saruside, de la Ben-Gurion University en Israël.
Le professeur Sarusi déclare avoir mis cet outil au point lorsque les hôpitaux se sont vus pris d’assaut par l’épidémie, qui gagnait du terrain. En tant que physicien, il n’a pas appréhendé le coronavirus comme une entité biologique, mais comme une particule de la taille d’un nanomètre, qu’un dispositif électrique spécifique peut détecter. Une fois intégrées dans le champ électromagnétique, les particules du virus provoquent certaines ‘interférences’ dans le flux des ondes, ce qui a permis au chercheur de les identifier et de mettre cet outil au point.
Un nettoyage aux rayons UV pour les avions…
Les avions pourraient, eux aussi, vivre l’expérience robotisée. Le GermFalcom, un robot de nettoyage aux rayons UV conçu par Arthur et Elliot Kreitenberg, a été prévu à cet effet. Conscient que les avions véhiculent et propagent des maladies, Arthur Kreitenberg, médecin de formation, a alors mis au point cet outil qui projette des rayons UV sur les sièges des passagers pour exterminer les germes.
Il existe effectivement trois types de rayons UV: les UVA, et UVB, plus doux présents dans la lumière du soleil, et les UVC plus agressifs, qui sont filtrés par l’atmosphère. Les deux concepteurs ont alors eu l’idée d’incorporer ces rayons UVC dans leur nouveau dispositif. ‘Cet engin pourrait réduire de 99% les risques de contaminations à la grippe et au coronavirus’, explique Arthur Kreitenberg. L’appareil serait actuellement en phase de tests en laboratoire. ‘Les rayons UVC sont un désinfectant très efficace’, a déclaré Andrea Silverman, professeur assistant à la Tandon School of Engineering et au College of Global Public Health de l’Université de New York. ‘C’est très efficace pour lutter contre les bactéries et les virus, tant que les organismes reçoivent suffisamment de lumière, ce que les appareils émetteurs de rayons UVC sont capables de fournir’, a-t-elle ajouté.
… et pour votre Smartphone
Les smartphones, réputés pour être les plus grandes sources de germes, pourront aussi être désinfectés aux rayons UVC. Créé en 2009, le PhoneSoap est un projet porté par Daniel Barnes et Wesly LePorte, interpellés par le constat que les téléphones sont souvent plus sales que les toilettes publiques. Cet outil transportable élimine 99,9% des virus et des bactéries. ‘À l’heure actuelle, nous réalisons des tests dans le but de nous assurer que l’appareil à une portée de 360 degrés et qu’ils recouvrent également les bords du Smartphone’, explique Daniel Barnes. Ces deux chercheurs doivent en effet faire face, depuis mars 2020, à une demande croissante: ‘Aujourd’hui, c’est devenu plus une nécessité qu’un luxe’, a-t-il déclaré.
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