Depuis trois mois, plus aucun fournisseur d’énergie ne propose de contrat fixe en Belgique, la faute à une variation trop importante des prix.
L’actualité : à compter du 1er janvier 2023, Luminus proposera à nouveau des contrats fixes d’énergie à un prix encore inconnu pour le moment.
- Il faudra attendre le 1er janvier pour le découvrir.
- Le marché se serait suffisamment stabilisé, d’après le fournisseur d’énergie, pour proposer à nouveau de tels contrats, rapportent plusieurs médias flamands, dont Het Nieuwsblad.
Le détail : si le retour des contrats fixes est prévu pour le 1er janvier, les clients ne profiteront pas immédiatement de leur nouveau contrat.
- « Quiconque signe le contrat doit tenir compte du fait qu’il faudra au moins 30 jours avant que l’énergie soit livrée », a déclaré le porte-parole de Luminus aux médias.
- Et le délai peut aller jusqu’à trois mois.
- Cependant, les prix sont fixés le jour de la signature du contrat.
« Comme les prix ont baissé et que la demande de contrat fixe reste élevée, nous avons décidé de les proposer à nouveau. Cela reste risqué, mais le marché est déjà moins volatil, ce qui nous a permis de faire une évaluation. »
Nico De Bie, porte-parole de Luminus
Faut-il sauter sur l’occasion ?
Le retour des contrats fixes suggère une amélioration de la situation, argument avancé par Luminus, mais les prix restent élevés, malgré une baisse de plusieurs mois. La situation est en réalité incertaine et pourrait continuer de s’améliorer ou empirer. L’avenir est incertain.
- Le fait que les autres fournisseurs n’en fassent pas de même en est la preuve.
- « Si les prix devaient baisser fortement dans les mois à venir, un tel contrat fixe pourrait s’avérer coûteux », explique Leen Vandezande, porte-parole du régulateur flamand du marché de l’électricité et du gaz (Vreg), rapporte Het Nieuwsblad.
À noter : si Luminus assure que les prix ne devraient pas augmenter, le fournisseur d’énergie compte certainement prendre une assurance et ce sera aux consommateurs de la payer.
- En d’autres termes, les contrats fixes proposés à compter du 1er janvier devraient être élevés, car ils prendront en compte la possibilité que les prix repartent à la hausse et donc, que Luminus perde son pari.
- Et si la tendance à la baisse se poursuit, proposer des tarifs fixes sera finalement bénéfique pour le fournisseur puisque ses clients paieront plus cher pour leur énergie.
Pourquoi les contrats fixes ont-ils disparu en premier lieu ?
En réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Union européenne a affligé des sanctions à Moscou qui a à son tour décidé de réduire ses livraisons de gaz vers l’ouest. Cela – ajouté à plusieurs autres facteurs – a entrainé une crise de l’énergie en Europe.
- Les prix de l’énergie se sont envolés du jour au lendemain, et ce, de manière volatile.
- Une situation insoutenable pour les fournisseurs d’énergie qui dépendent de producteurs concernant leurs contrats fixes.
- Ils devaient payer plus cher pour quelque chose qu’ils revendaient moins cher, à un tarif fixe.
- Cela a d’ailleurs provoqué la faillite de plusieurs petits acteurs.
Des contrats variables sont toujours la norme
Depuis la crise, les contrats variables sont devenus la norme, mais il est possible de choisir entre deux types de facturation ; mensuelle et trimestrielle.
- Avec le tarif variable mensuel, le prix est indexé chaque mois, c’est-à-dire qu’il est recalculé en fonction de l’évolution du marché.
- Le tarif variable trimestriel repose sur le même principe, sauf que la carte tarifaire de votre contrat n’est pas réévaluée 12 fois par an, mais 4 fois, à savoir tous les trimestres.
- Ce type de contrat peut être intéressant si la situation évolue dans le mauvais sens puisqu’à chaque indexation, le contrat « fixe » les prix pendant les 3 mois à venir.
- Le client est donc moins dépendant du marché, mais cela peut également avoir pour effet pervers de payer plus que de raison pendant 3 mois, si le marché descend durant ce laps de temps.
Pour fixer les prix pour le mois ou le trimestre à venir, les fournisseurs d’énergie se basent sur les tarifs journaliers du gaz ou de l’électricité durant une période précédant la nouvelle période de fourniture, explique le site Comparateur-Energie.be.
- Ainsi, dans le contexte actuel, les contrats variables trimestriels qui prennent les mois d’octobre, novembre et décembre comme période de référence devraient baisser à compter du prochain trimestre puisque les prix ont tout simplement chuté pendant ces trois mois-là.
- Une tendance à la baisse qui sera moins spectaculaire pour celles et ceux qui ont un contrat variable mensuel puisque les prix étaient déjà en baisse en novembre.
Si la tendance se poursuit, les contrats variables pourraient s’avérer de plus en plus intéressant comparés à des contrats fixes qui seront signés début d’année prochaine.