Comment la Chine pourrait gagner la course aux échantillons martiens

La NASA et l’ESA travaillent conjointement à une complexe mission de récupération d’échantillons martiens, mais celle-ci prend du retard. Laissant l’opportunité à l’agence spatiale chinoise de ramener les premières matières martiennes sur Terre d’ici la prochaine décennie.

C’est devenu l’un des nouveaux grands enjeux de cette nouvelle course à l’espace qui a commencée entre les grandes puissances terrestres ; Alors que la NASA est certaine d’arriver à nouveau la première sur la Lune, son homologue chinoise espère lui damer le pion sur la planète rouge. Il ne s’agit pas encore d’une mission habitée, mais, alors que des rovers sillonnent Mars depuis des années maintenant, le pays qui arrivera à ramener sur Terre quelques-uns des échantillons que les robots analysent pourra prétendre à une belle longueur d’avance.

Au moins deux ans de retard

Jusqu’à présent, les agences spatiales américaine et européenne (ESA) travaillaient conjointement sur le programme qui semblait le plus prometteur. Mais en mars dernier, la NASA a annoncé son intention de retarder la prochaine phase de sa campagne de retour d’échantillons de Mars et de diviser une mission d’atterrissage en deux vaisseaux spatiaux distincts afin de réduire le risque global du programme. Les plans initiaux prévoyaient le lancement d’un atterrisseur de récupération d’échantillons dirigé par la NASA et d’un orbiteur de retour sur Terre dirigé par l’ESA en 2026, rappelle Space News, avec un retour sur Terre prévu en 2031. Mais le nouveau calendrier planche plutôt vers des lancements en 2027, voire 2028, afin de fournir un calendrier de développement plus raisonnable.

La Chine prête à doubler la concurrence

Ce qui pourrait laisser l’opportunité à la Chine de passer en tête. La semaine dernière, Sun Zezhou, concepteur en chef de la mission de l’orbiteur et du rover martien Tianwen-1, a présenté un nouveau calendrier de mission pour le retour d’échantillons martiens au profit de son pays. Il s’agira aussi d’une mission à lancements multiples, mais avec une architecture plus simple que le projet conjoint NASA-ESA, avec un seul atterrissage sur Mars et aucun rover échantillonnant différents sites présente toujours Space News. La Chine vise un retour en 2031 ce qui, avec le retard pris par la NASA qui espère au mieux 2033, constituerait la première livraison de matières martiennes sur Terre.

Dans la poussière, des traces de vie ?

Ces échantillons martiens seront d’une grande valeur scientifique : non seulement ils permettront de mieux comprendre la planète rouge et son passé, mais il n’est pas exclu qu’ils répondent aussi à la question qu’on se pose tous : Mars a-t-elle ou non abrité la vie ? En outre, l’étude de ces poussières pourrait mettre en évidence des ressources potentiellement utiles aux futurs explorateurs humains.

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