Cloud gaming: ces 5 alternatives à Google Stadia

Google Stadia fait son entrée ce 19 novembre. Mais sachez qu’il existe des alternative en termes de cloud gaming.

1. Shadow

https://www.youtube.com/watch?v=p1OVRbrJjgA

Les Français de Shadow travaillent déjà sur le cloud gaming depuis 2016. Quelques tests et millions d’euros de fonds plus tard, Shadow compte maintenant des centaines d’employés et quelques 70.000 abonnés.

Mais face à l’arrivée de Google Stadia, Shadow a décidé de changer un peu de stratégie et de viser le grand public plutôt qu’une communauté de gamers aguerris.

Shadow a donc revu son offre d’abonnement en proposant 3 formules:

  • Shadow Boost : pour 12,99 € (14,99 € sans engagement), le joueur a accès à une expérience en Full HD. La configuration repose sur des cartes graphiques GTX 1080, 12 Go de RAM, 256 Go de stockage et un processeur quadruple cœur à 3,4 Ghz.
  • Shadow Ultra : pour 24,99 € (29,99 € sans engagement), l’expérience passe en 4K, le tout avec des cartes graphiques RTX 2080, 16 Go de RAM, 512 Go de stockage et un processeur à 4 Ghz. Jolie bécane.
  • Shadow Infinite  : pour 39,99 € (49,99 € sans engagement), cette offre est destinée aux gamers purs et durs. La carte graphique est une Titan RTX, le processeur passe à 6 cœurs et la RAM à 32 Go. 1 To de stockage est inclus.

Comme Google Stadia, Shadow vous permet donc de jouer avec votre vieux PC, votre Mac, votre smartphone, votre smartTV ou tout autre écran à l’aide de votre Shadow Box. Car c’est le service qui héberge la bécane avec laquelle vous allez jouer. Attention, il vous faut toutefois une vitesse de connexion suffisante. Shadow conseille 15Mbit/s pour la configuration minimale. Vous pouvez faire le test de votre connexion ici.

Le catalogue de jeux est mieux fourni que celui de Google Stadia, car il regroupe tous les jeux disponibles sur Windows 10, que ce soit via Steam, Origin Access ou Uplay.

2. Sony PlayStation Now

Contrairement à Shadow ou Google Stadia, on est moins dans le Cloud computing mais davantage dans le Cloud gaming pur jus, avec un accès dématérialisé au catalogue de jeux. C’est-à-dire qu’il vous faudra posséder une console ou un PC sous Windows pour faire tourner PlayStation Now.

Contre un abonnement de 14,99 euros par mois ou 99,99 l’année, vous disposez au total de 600 jeux (PS2, PS3 et PS4) disponibles en streaming en qualité 720p. Vous pouvez aussi choisir de télécharger les jeux pour y jouer hors ligne. Le débit minimum recommandé par PlayStation est de 40Mbit/s, ce qui est assez conséquent et vous fera télécharger le jeu. En tout cas si vous avez encore de la place sur votre disque dur.

Et pour ceux qui voudraient jouer en mode multijoueur, l’abonnement PlayStation Now ne nécessite pas un abonnement PlayStation Plus, et inversement.

Nous avons fait un premier test et pour l’heure, l’expérience n’est pas hyper concluante. L’ergonomie de la plateforme n’est pas au top et le catalogue de jeux comporte de nombreux titres mineurs voire des séries Z. On a par contre rejoué à plein d’anciens jeux avec des potes et on a pris notre pied. Cela fait toutefois un peu cher la console de retrogaming. L’expérience va forcément s’enrichir.

3. Microsoft xCloud

Le service de Microsoft est disponible depuis le 1er octobre 2019 pour quelques privilégiés. Ils se verront fermer leur accès lors du lancement commercial de la plateforme. Microsoft reste toutefois hyper discret sur la date précise.

Mais que sait-on déjà de ce Microsoft xCloud? Il y a pour l’instant de nombreuses limitations. Seuls quelques jeux sont disponibles: Halo 5 – Guardians, Gears 5, Killer Instinct et Sea of Thieves. D’autres jeux viendront bien sûr compléter le catalogue par la suite.

Microsoft se dit toutefois prêt au niveau des réseaux de son cloud gaming. La 4G pourrait même suffire car la recommandation minimale a été évaluée à 10 Mbit/s.

Pour le reste, aucune info sur les différentes formules d’abonnement ou de leur prix. On n’a pas encore pu juger par nous-mêmes.

4. Nvidia GeForce Now

Le service de streaming Nvidia est officielement lancé sur Android en Corée du Sud. Le menu est copieux: plus « de 400 jeux récents » sans aucune installation additionnelle. La plupart des jeux requiert toutefois une manette, branchée sur bluetooth.

On ne connait pas encore la liste des smartphones et tablettes compatibles, à l’exception des deux partenaires privilégiés de Nvidia: Samsung et LG. Ce qui est par contre certain, c’est qu’il faut que votre appareil tourne sur Android 5 au minimum.

Au niveau des PC et des Mac ou Shield TV, il existe une version bêta qui s’élargira plus tard, sans qu’on ne sache précisément quand. Aucun info non plus au niveau du prix des abonnements.

Le service embarquera avec lui une GeForce RTX. Pas besoin d’avoir donc une bécane surpuissante, on est là aussi dans le cloud computing, Nvidia se charge de la configuration. Vous pourrez donc jouer aux tout derniers jeux nécessitants une grosse configuration.

5. Apple Arcade

https://www.youtube.com/watch?v=frLeePH8W9Y&t=1s

Apple Arcade est sur les rails depuis début octobre 2019. L’offre, avec essais gratuit, est pour l’instant limitée. Même si Apple Arcade promet « plus de 100 jeux inédits à venir ».

L’abonnement proposé est cependant bien en-deçà de ses concurrents: 4,99 euros. Le tout est garanti sans pubs, pour une famille de six personnes et compatible sur iPhone, iPad, Mac et Apple TV. Il est aussi possible de jouer hors ligne en téléchargeant les jeux. Le service requiert l’iOS 13, soit le tout dernier système d’exploitation. Même chose pour les tablettes et TV avec iPadOS et tvOS 13. Concernant les Mac il s’agit du macOS Catalina. Tout est accessible depuis l’App Store sous l’onglet Arcade. Et vous pouvez très bien commencer votre partie depuis un Mac pour la finir sur votre iPhone.

La grosse différence avec Google Stadia ou PlayStation Now, c’est qu’il faut télécharger les jeux. Cela complique donc pas mal les choses avec un smartphone dont le stockage est limité. Autre souci, il n’y pas d’historique des jeux auxquels on a déjà joué. Il est parfois difficile de s’y retrouver.

Pour le reste, la qualité d’Apple Arcade dépendra surtout de son offre de jeux. A confirmer donc. Le résultat n’est pas aussi concluant que pour Google Stadia ou Shadow.

6. Les autres

Electronic Arts, Amazon ou encore Nintendo travaillent sur des projets de Cloud gaming, mais leurs produits ne sont pas encore prêts.

Mais ce qui est à peu près certain, c’est que le futur du jeu vidéo sera le cloud gaming. Pourquoi s’embêter avec une console ou un PC quand un simple écran suffit? Terminés les achats de cartes graphiques coûteuses ou des dernières consoles nouvelle génération. On peut légitimement supposer que la PS5 et la prochaine Xbox seront les dernières.

Le cloud gaming devra toutefois faire face à quelques défis de taille. Si faire jouer des milliers de joueurs en même temps sans support physique est déjà une prouesse, quand sera-t-il quand nous serons des centaines de millions? Non seulement on risque d’atomiser la bande passante, mais de plus, chaque service devra se doter d’un sacré parc de harware performants.

Il existe aussi, même avec la meilleure connexion sur le marché, un temps de latence entre ce qui est envoyé et ce qui apparaît. Il est compris entre 1 à 10 millisecondes sur Shadow par exemple. Un décalage que la 5G pourrait régler, mais là encore, la technologie n’est pas tout à fait prête.

Il faudra sans doute se montrer un peu patient avec cette technologie.

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