La start-up suisse ClearSpace lancera une mission au cours du premier semestre 2026 afin de retirer un débris spatial de son orbite.
Un enjeu crucial : cette start-up suisse lancera sa première tentative d’élimination des débris spatiaux en 2026

Pourquoi est-ce important ?
L'humanité est de plus en plus active dans l'espace. Mais un effet secondaire de cette activité accrue est que de plus en plus de débris spatiaux entrent en orbite. Ils peuvent constituer un danger pour les satellites, mais aussi pour les missions habitées. Il n'existe actuellement aucune solution réelle à ce problème.Dans l’actu : Mardi, l’entreprise a annoncé que la mission sera lancée à l’aide d’une fusée Vega-C de la société française Arianespace.
- Pendant la mission ClearSpace-1, un composant de fusée de 112 kilogrammes, qui tourne en orbite autour de la Terre depuis 2013, sera capturé. Ensuite, le débris spatial sera attiré vers l’atmosphère terrestre où il finira par se consumer.
- ClearSpace utilisera une sonde équipée de quatre bras robotiques pour éliminer les déchets. La mission vise principalement à tester les technologies développées.
- La mission vise aussi à démontrer la faisabilité de l’élimination des gros débris spatiaux. Le composant de fusée est de la même taille qu’un satellite, ce qui en fait un candidat idéal pour un test, indique Arianespace dans un communiqué de presse.
- Si le test se déroule correctement, ClearSpace prévoit également de réaliser des essais avec plusieurs captures par vol.
Cimetière spatial
Les chiffres : Depuis Spoutnik 1, lancé en orbite en 1957, l’humanité a envoyé plus de 15.000 satellites dans l’espace. Seule la moitié d’entre eux sont encore opérationnels.
- En raison de l’activité croissante, selon l’ESA, il y a maintenant plus de 36.500 débris de plus de dix centimètres de diamètre en orbite autour de la Terre. Ces objets se déplacent à des vitesses de dizaines de milliers de kilomètres par heure. Une collision à cette vitesse a le potentiel de transformer une mission en encore plus de débris spatiaux.
- Dans les années à venir, le problème va s’aggraver rapidement. À lui seul, SpaceX prévoit d’étendre sa méga-constellation de satellites à 40.000 unités, dix fois plus que ceux qui sont actuellement en orbite autour de la Terre. D’autres entreprises et gouvernements souhaitent également développer leur propre réseau de satellites.
- Tous ces objets ne feront qu’aggraver le problème des débris spatiaux. Certains astronomes craignent même le « syndrome de Kessler », une réaction en chaîne dans laquelle chaque collision dans l’espace génère davantage de débris, entraînant ainsi de plus en plus de collisions.
(SR)