À Bruxelles, c’est le retour à la case départ depuis la fin de la semaine dernière. La formation du gouvernement a échoué, et il est donc temps de lancer une tournée de discussions avec tous les partis. Le chaos règne, huit mois après les élections. La ministre flamande des Affaires bruxelloises, Cieltje Van Achter (N-VA), ne mâche pas ses mots. Elle critique principalement le PS, mais aussi le CD&V.
Principaux renseignements
- La ministre flamande des Affaires bruxelloises, Cieltje Van Achter (N-VA), réitère que les partis francophones de Bruxelles n’ont pas leur mot à dire sur la coalition des partis néerlandophones.
- Elle vise surtout le PS, qui a opposé un veto à la présence de la N-VA.
- Selon elle, le PS ne respecte pas les « règles du jeu bruxelloises ».
Après huit mois de négociations infructueuses, David Leisterh (MR) a rendu vendredi son mandat de formateur pour le gouvernement bruxellois. Le PS a été pointé du doigt, car son chef de file, Ahmed Laaouej, bloque toutes les discussions depuis novembre avec son veto persistant contre la N-VA. Pourtant, ce sont Christophe De Beukelaer (Les Engagés) et Elke Van den Brandt (Groen) qui tentent maintenant de relancer les négociations. Ils organisent une tournée de discussions avec pratiquement tous les partis.
Budget et défis
Lors de cette tournée de discussions, tous les partis ont été invités à lever leurs vetos précédents. Cependant, la cheffe de file bruxelloise de la N-VA, Cieltje Van Achter, se montre cynique à ce sujet.
« Cela fait huit mois que nous essayons de former un gouvernement bruxellois. D’abord, il a fallu tirer et pousser pour former une majorité flamande. Ce n’est qu’en novembre que cela a été possible. Une majorité avec Groen, N-VA, Open Vld et Vooruit était enfin une réalité. En novembre, j’étais optimiste que nous pourrions enfin commencer les négociations avec la majorité francophone et nous attaquer au budget et aux nombreux défis. Soudain, le PS a opposé un veto contre la N-VA. Un veto basé sur du vent et des mensonges. Un veto qui bloque Bruxelles depuis novembre », critique Van Achter.
Les règles du jeu bruxelloises
Dans Het Nieuwsblad, elle réitère que les partis francophones n’ont pas leur mot à dire sur la coalition néerlandophone. « La N-VA a clairement indiqué dès l’été que nous étions prêts à assumer nos responsabilités pour Bruxelles. Nous le restons aujourd’hui, mais les règles du jeu bruxelloises doivent être respectées », déclare-t-elle. « Secouer sans cesse la majorité flamande est non seulement inacceptable, mais c’est aussi jouer avec les fondements sur lesquels le fédéralisme belge et Bruxelles en tant que région capitale sont construits. »
« Aujourd’hui, le PS dit qu’il va être constructif et comprendre l’urgence, mais comment concilier cela avec son veto contre la majorité flamande et ses tentatives de plier les règles du jeu bruxelloises à sa volonté? Le PS va-t-il lever son veto contre la N-VA? « , s’interroge-t-elle.
Critique envers le cd&v
Il est à noter que Cieltje Van Achter ne critique pas seulement le PS, mais aussi le cd&v. Ce dernier a soudainement annoncé, lors des dernières semaines de formation de David Leisterh, qu’il était prêt à rejoindre la coalition. Cela a réjoui Laaouej, qui voulait remplacer la N-VA par le cd&v. Comme les autres partis flamands n’étaient pas prêts à accepter cela, cela n’a finalement pas abouti.
« Le fait que le cd&v ait dit d’un côté respecter la majorité flamande, mais ait répété de l’autre être prêt à rejoindre une majorité bruxelloise, n’a pas aidé. »
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