Le changement climatique menace la chaîne de production de chocolat de l’UE


Principaux renseignements

  • Le changement climatique menace la chaîne d’approvisionnement en chocolat de l’UE en raison de sa dépendance à l’égard des importations de cacao vulnérables.
  • La majorité des produits importés par l’UE proviennent de pays peu préparés au changement climatique. La biodiversité de ces pays est souvent réduite. Cette majorité inclut le cacao, le café et le soja.
  • Les grands fabricants de chocolat sont invités à investir dans des mesures d’adaptation au climat et de protection de la biodiversité. Ces investissements doivent se faire dans leurs régions de production de cacao. Ainsi, ils pourront atténuer les risques liés à la chaîne d’approvisionnement.

Le changement climatique et la perte de biodiversité menacent directement l’approvisionnement en chocolat de l’Union européenne. Un nouveau rapport alerte sur cette situation préoccupante. Des chercheurs ont analysé des données commerciales et des listes environnementales. Ils ont évalué la vulnérabilité des principales cultures importées : cacao, café, soja, riz, blé et maïs.

Les résultats sont clairs : plus des deux tiers de ces produits viennent de pays peu préparés aux crises climatiques. Ces pays perdent également une grande partie de leur biodiversité. Leur production alimentaire devient donc très fragile. Les sécheresses, inondations et autres phénomènes extrêmes peuvent perturber fortement leur agriculture.

Le cacao est particulièrement concerné. Presque tout le cacao importé par l’UE vient de zones à haut risque. Les pays d’Afrique de l’Ouest, principaux fournisseurs, subissent déjà les effets du changement climatique. Ils font face à une hausse des prix du sucre et à des pénuries dues à la météo instable.

Renforcer la résilience des filières

Face à ces menaces, le rapport appelle à une réaction urgente des grands producteurs de chocolat. Ils doivent investir dans l’adaptation climatique et la protection de la biodiversité dans les régions cacaoyères. Cet engagement est à la fois moral et stratégique. Il permet de sécuriser l’approvisionnement sur le long terme. En rémunérant équitablement les agriculteurs, ceux-ci peuvent adopter des pratiques plus durables.

Cependant, le cacao n’est pas le seul concerné. D’autres produits présentent aussi des risques spécifiques. Prenons l’exemple de l’Ouganda, grand fournisseur de café pour l’UE. Ce pays est peu préparé aux chocs climatiques. Sa biodiversité est également moyenne. De nombreux cultivateurs ougandais subissent déjà des conditions météo imprévisibles. Pour les soutenir, un accès rapide aux financements climatiques internationaux s’avère indispensable.

Un avenir alimentaire plus durable

Enfin, les auteurs du rapport rappellent un point crucial : alimentation et climat sont étroitement liés. Ils recommandent une transition vers une alimentation plus saine et plus durable. Cela aidera à construire des systèmes alimentaires capables de résister aux crises futures. Réduire l’impact environnemental de l’élevage – gros consommateur de céréales et de soja – reste donc essentiel.

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