Cette année, il nous faudrait 1,7 Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale

Depuis 50 ans, l’humanité consomme toujours plus rapidement les ressources biologiques planétaires, surpassant les capacités de régénération des écosystèmes naturels.

Ce jeudi 29 juillet marque le « jour du dépassement » pour l’année 2021. Il s’agit du jour où l’humanité a consommé l’ensemble de ses ressources planétaires. Cette année, ce jour fatidique est revenu au même niveau de 2019, après un léger mieux en 2020, en raison de la crise sanitaire.

Calculé en croisant la consommation annuelle de l’Homme en ressources naturelles (empreinte écologique) et la biocapacité de la Terre, le « jour du dépassement » est un indicateur illustrant la consommation toujours plus rapide d’une humanité en croissance sur une planète dont les ressources restent limitées.

À compter du 29 juillet, la consommation des ressources planétaires a surpassé les capacités de régénération des écosystèmes naturels de notre planète. Autrement dit, notre consommation est tellement rapide que la Terre n’a pas le temps de se régénérer et cette consommation frénétique augmente (presque) chaque année depuis 50 ans. En 1970, le « jour du dépassement » avait été fixé au 29 décembre. Vingt ans plus tard, c’était le 11 octobre et en 2010, ce jour fatidique avait encore avancé de 2 mois, passant au 7 août.

À l’heure actuelle, il nous faudrait 1,7 Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale. À compter du 30 juillet, l’humanité vivra « à crédit ». C’est pourquoi des changements profonds doivent être mis en place dans notre société pour retarder ce jour critique.

2020, une courte accalmie

L’année dernière, le « jour du dépassement » a été retardé de trois semaines, en raison de la crise sanitaire. La pandémie de coronavirus a en effet poussé la population mondiale à se confiner chez elle. Les différents confinements se sont révélés être une aubaine pour la Terre et ses ressources. L’empreinte écologique totale a baissé de manière historique de 9,3%.

Mais, à mesure que notre quotidien revient peu à peu à la normale, l’empreinte carbone mondiale a de nouveau augmenté de 6,6% par rapport à l’année dernière.

L’agriculture au détriment de la biodiversité

Outre notre consommation des ressources premières et la pollution liée – entre autres – au transport, la déforestation accélère le phénomène du dépassement des ressources biologiques naturelles puisque, pour étendre les terres agricoles illégales, on détruit des forêts et donc, la biodiversité. Cela a également un impact sur les catastrophes naturelles qui s’intensifient (vagues de chaleur, sécheresses extrêmes, inondations, etc.).

« Nos gouvernements doivent donc agir rapidement pour que notre alimentation ne détruise pas la biodiversité, même à l’autre bout du monde. Cela passe par adopter une nouvelle législation européenne contraignante pour interdire les produits issus de la déforestation et de la conversion des écosystèmes naturels », plaide l’ONG Global Footprint Network qui détermine le « jour du dépassement ».

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