Ce télescope spatial d’un coût de 11 milliards de dollars devrait aider les astronomes à trouver une « nouvelle Terre » en dehors de notre système solaire

La communauté des astronomes américains a défini ses priorités pour la prochaine décennie dans un rapport. Il indique, entre autres, que les scientifiques ont besoin d’un télescope de haute technologie pour les aider à trouver « une nouvelle Terre en dehors de notre système solaire ».

Tous les dix ans, la communauté scientifique américaine charge les Académies nationales des sciences, de l’ingénierie et de la médecine d’identifier les principales priorités de recherche de l’ensemble de la communauté américaine d’astronomie et d’astrophysique. Le rapport présentant les objectifs pour les années 2022 à 2032, intitulé Pathways to Discovery in Astronomy and Astrophysics for the 2020s, est le résultat de près de 900 livres blancs et de plus de deux ans de discussions au sein d’un groupe de 127 experts, selon The Verge.

À la recherche d’une nouvelle Terre

Le rapport indique, entre autres, que l’une des priorités les plus importantes est la recherche d’un successeur au télescope spatial James Webb (JWST). Le JWST constitue une priorité pour la communauté scientifique depuis 2001. Après de nombreux retards et problèmes budgétaires, le lancement de ce télescope est prévu pour décembre.
« Le JWST va observer une grande variété de planètes, mais ces mondes ne ressembleront pas au nôtre », explique Jonathan Fortney, de l’université de Californie, qui a fait partie du comité qui a rédigé le rapport. « Le grand télescope phare que nous recommandons sera utilisé pour explorer des systèmes (lire : des planètes) qui ressemblent au nôtre. »

Le télescope devrait permettre aux scientifiques d’explorer les exoplanètes, c’est-à-dire les planètes qui orbitent autour d’une étoile autre que le soleil. Cela est actuellement très difficile car ces planètes sont très éloignées et restent généralement invisibles en raison de la lumière vive d’une étoile voisine. Le nouveau télescope devrait apporter une solution à ce problème. Le mastodonte verra la lumière infrarouge, optique et ultraviolette dans l’atmosphère de ces planètes.

Le rêve est de trouver une exoplanète dont l’atmosphère contient exactement les bons gaz et qui se trouve dans la zone habitable d’une étoile semblable au soleil – un endroit où il ne fait ni trop chaud ni trop froid, de sorte que de l’eau puisse être présente à la surface de la planète.

11 milliards de dollars

Selon le rapport, le développement de ce télescope pourrait commencer avant 2030, à condition que les investissements soient suffisants. L’objectif est de mettre le télescope en service en 2040. Celui-ci coûterait environ 11 milliards de dollars.

Le rapport recommande également de développer deux télescopes plus petits, l’un pour les rayons X et l’autre pour l’infrarouge lointain. Il prévoit également des investissements dans plusieurs télescopes terrestres et dans des missions spatiales déjà en cours de développement.

L’objectif est que, d’ici quelques décennies, les scientifiques disposent d’une flotte de nouveaux télescopes spatiaux qui fourniront la vue la plus complète jamais obtenue de l’univers.

Au début de l’année, la NASA a dévoilé son projet de construction d’un télescope sur la lune. L’objectif est de mesurer les ondes radio générées par le « Moyen Âge cosmique », une période de quelques centaines de millions d’années après le Big Bang.

Plus