Bruxelles cherche un gouvernement alors que le parlement tourne au ralenti

Bruxelles attend toujours un nouveau gouvernement. Depuis les élections du 9 juin dernier, rien n’a bougé. Alors que les autres Régions et Communautés avancent, la Région de Bruxelles-Capitale reste paralysée. Cette impasse a des conséquences concrètes. Faute de budget voté, Bruxelles fonctionne avec des douzièmes provisoires, une formule de crédits mensuels basés sur les dépenses de l’année précédente. La VRT était présente le 28 mai lors de la dernière séance plénière du Parlement bruxellois, à l’occasion de la séance de questions orales, et en a tiré ce reportage.


Principaux renseignements

  • Bruxelles est sans gouvernement depuis juin 2024 et fonctionne avec des douzièmes provisoires.
  • Le parlement se réunit, mais ne peut quasiment pas faire de politique ; la frustration des députés est palpable.
  • En coulisses, les partis cherchent une issue, mais le manque de confiance bloque toute avancée.

Les décisions importantes sont reportées tant qu’il n’y a pas de nouvelle majorité. En attendant, l’ancienne équipe reste en place. Mais que signifie cette situation pour le Parlement ? Le Parlement bruxellois compte 79 membres : 72 francophones et 7 néerlandophones. Ils ont bien été élus, mais semblent impuissants. « Notre règlement suppose un gouvernement actif », constate Martin Casier (PS). « Et ce n’est pas le cas aujourd’hui. »

Débats limités, frustration palpable

Dix projets d’ordonnances figurent à l’ordre du jour, notamment sur la mendicité et la sécurité dans le métro. Mais l’ambiance est morose.
« Je suis frustré », lâche Stijn Bex, chef de groupe Groen. « On ne change rien ici. »

Gilles Verstraeten (N-VA) partage ce constat. Il pointe les problèmes majeurs à Bruxelles : sans-abrisme, drogue, endettement. « Sans gouvernement, on ne peut rien faire de structurel. »

Un parlement relégué sur la touche

En coulisses, les partis tentent de nouer de nouvelles alliances. La MR propose un plan budgétaire, la PS veut une majorité de gauche. Mais dans l’hémicycle, c’est l’immobilisme qui règne.
« Il y a trop peu de confiance entre les partis francophones », déplore Verstraeten. Résultat : le Parlement reste bloqué. Lotte Stoops (Groen) observe Bruxelles s’effriter. « On risque une catastrophe sociale dans les CPAS », alerte-t-elle.

Pourtant, elle ne baisse pas les bras. « On travaille ici d’arrache-pied », insiste-t-elle. Mais le gouvernement démissionnaire est paralysé. Cela se voit aussi dans la réponse du ministre de l’Emploi Bernard Clerfayt (DéFI) sur la question de l’activation des chômeurs : « Nous n’avons pas encore les textes. »

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