Principaux renseignements
- Le bénéfice net de BP a chuté de 48 pour cent pour atteindre 1,4 milliard de dollars.
- La baisse des performances du raffinage et du commerce du gaz a contribué à ce déclin.
- Les pressions exercées par l’investisseur activiste Elliott Investment Management pour améliorer la rentabilité et réduire les coûts ont entraîné le départ de Giulia Chierchia, responsable de la stratégie.
Le bénéfice net de BP a chuté de 48 pour cent à 1,4 milliard de dollars au premier trimestre, ne répondant pas aux attentes des analystes. Cette baisse a été attribuée à des performances plus faibles dans le raffinage et le commerce du gaz.
La société a annoncé le départ de son responsable de la stratégie, Giulia Chierchia, à compter du 1er juin. Le départ de Chierchia fait suite aux pressions exercées par l’investisseur activiste Elliott Investment Management en faveur d’une amélioration de la rentabilité et d’une réduction des coûts. Elliott avait plaidé en faveur d’un changement de l’orientation stratégique de BP, cherchant à augmenter le flux de trésorerie disponible en réduisant davantage les dépenses.
Sous la direction du précédent PDG, Bernard Looney, BP s’était engagée dans la voie des énergies renouvelables, ce qui s’est traduit par des performances boursières inférieures à celles de ses pairs. À la suite de ce manque à gagner, les actions de BP ont baissé de plus de 4 pour cent.
Performance financière
Le bénéfice sous-jacent au coût de remplacement du premier trimestre, ou bénéfice net ajusté, s’est élevé à 1,38 milliard de dollars, en baisse par rapport aux 2,7 milliards de dollars enregistrés un an plus tôt. Les bénéfices de l’unité gaz et bas carbone ont diminué d’environ 40 pour cent en raison de la faiblesse des échanges et de la baisse de la production suite à la vente d’actifs. L’activité clients et produits a également connu une baisse d’environ 47 pour cent.
BP prévoit d’effectuer d’importants travaux de maintenance dans ses raffineries au cours du deuxième trimestre, ce qui devrait se traduire par une réduction de la production. Les marges de raffinage se sont élevées en moyenne à 15,20 dollars par baril au premier trimestre, contre 20,60 dollars un an plus tôt, ce qui reflète la tendance générale du secteur.
Rachats d’actions et dépenses
La société a annoncé un programme de rachat d’actions de 750 millions de dollars pour le trimestre, ce qui correspond au bas de la fourchette prévue. Cela représente un ralentissement par rapport aux rachats totaux de l’année dernière, qui s’élevaient à 7,1 milliards de dollars. BP prévoit de dépenser 14,5 milliards de dollars cette année, soit environ 500 millions de dollars de moins que ses prévisions précédentes, et a réitéré son objectif de dépenses de 13 à 15 milliards de dollars pour l’année prochaine et 2027.
Elliott Investment Management a augmenté sa participation dans BP à plus de 5 pour cent, se positionnant ainsi entre les actionnaires principaux BlackRock et Vanguard.
Défis de l’industrie
La baisse des performances de BP reflète également les difficultés plus générales du marché de l’énergie. Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent se négociaient à la baisse mardi, en net recul par rapport aux prix d’il y a un an. Les contrats à terme WTI ont suivi une tendance à la baisse similaire.
Les contrats à terme du Brent se situent à 63,74 dollars (-1,62 pour cent) au moment de la publication. Au même moment, les contrats à terme sur le pétrole WTI sont à 61,04 dollars (-1,63 pour cent).
Ces baisses de prix sont dues à l’affaiblissement de la demande mondiale, à la possibilité d’une reprise des exportations de pétrole iranien et aux changements au sein de l’OPEP+. Des rapports suggèrent que l’OPEP+ pourrait augmenter à nouveau sa production en juin en raison de la surproduction de l’Irak et du Kazakhstan. Cela amplifierait encore le sentiment baissier qui affecte les prix.
Dans le même temps, les progrès réalisés dans les négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran pourraient conduire à la levée des sanctions sur le pétrole iranien, ce qui renforcerait l’offre déjà fragile sur le marché.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!