Après un mois d’arrêt, Amazon France espère rouvrir ses entrepôts à partir de mardi

Amazon ‘travaille à une réouverture progressive à partir du 19 mai’ en France, a indiqué la direction du géant américain du commerce en ligne vendredi, après l’annonce par les syndicats d’un accord ‘sur les conditions de reprise de l’activité’.

Les six entrepôts d’Amazon en France sont fermés depuis le 16 avril, après un jugement enjoignant à l’entreprise de procéder à une évaluation des risques avec les représentants du personnel. La justice pointait des manquements de sécurité, notamment dans les vestiaires ou aux portiques d’entrée et surtout demandait à Amazon de consulter les représentants du personnel et non d’imposer unilatéralement des mesures.

Reprise progressive

‘La reprise sera progressive. Elle se fera sur le principe du volontariat, avec des mesures incitatives’, précisent les syndicats dans un communiqué commun.

Les modalités précises de cette reprise, notamment la ‘montée en charge’ du nombre de salariés appelés à travailler dans les entrepôts doit être finalisée lundi lors de CSE (comités sociaux et économiques), selon Sud, premier syndicat chez Amazon.

‘Une deuxième victoire pour les 11.000 salariés d’Amazon’

Cette organisation a salué vendredi une ‘deuxième victoire pour les 11.000 salariés d’Amazon après la victoire des deux jugements, en première instance et en appel, qui ont permis de les mettre à l’abri du virus’.

Le géant du commerce en ligne, jugeant impossible de se plier à cette contrainte sans risquer d’infraction, avait préféré fermer ses entrepôts, tout en poursuivant les livraisons depuis ses plateformes à l’étranger et certains sites français non concernés par l’injonction.

Les salariés des entrepôts restaient payés à 100% par l’entreprise, le gouvernement français ayant refusé de les prendre en charge au titre du chômage partiel car la situation ne résultait pas selon lui de la crise du Covid-19, mais d’une injonction de justice.

Dès lors, une sorte de bras de fer semblait engagé entre Amazon, le gouvernement français et les syndicats, dont l’accord intervenu vendredi marque la sortie.

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