Suite aux attaques russes en Ukraine, le prix de référence du gaz naturel en Europe a augmenté de 33% depuis hier. Pendant un certain temps, il y a même eu une augmentation de 63%. Les pics de prix atteints aux alentours de Noël sont encore relativement éloignés, mais leur ombre réapparaît.
Le TTF-Future néerlandais, le prix de référence du gaz naturel en Europe, pour livraison en mars, a atteint à la clôture des marchés 118,5 euros par mégawattheure, soit 33 % de plus qu’un jour plus tôt, où le prix n’était que de 88,9 euros. Plus tôt dans la journée, le prix a même atteint les 144 euros, soit un bond d’environ 62%. Mais ensuite, le marché s’est quelque peu calmé.
Les contrats à terme pour les livraisons d’avril et de mai ont également enregistré une hausse similaire.
Pas (encore ?) de record
A titre de comparaison, le cours de clôture le plus élevé, datant du 21 décembre, a été de 166,8 euros. Il y a un an – quand on ne parlait pas de hausse des prix du gaz – le prix de référence européen était encore inférieur à 18 euros. Le prix du gaz sur le marché de gros a ainsi été multiplié par plus de six par rapport à février 2021.
Les négociants en énergie en Europe thésaurisent « de peur que l’assèchement complet des importations de gaz russe, ou les dommages potentiels au réseau gazier vers l’Europe, n’élargissent encore le conflit », explique à Belga le négociant en énergie Matthias Detremmerie (Elindus).
Sortie du nucléaire
Reste à savoir si nous retrouverons les records de prix de fin 2021. Le prix de gros n’est qu’une des composantes du prix final pour le consommateur. Mais la forte hausse des prix du gaz naturel met inévitablement une pression supplémentaire sur le débat énergétique belge, le gouvernement fédéral devant décider s’il poursuit la sortie du nucléaire et le passage aux centrales à gaz.