Apparition d’un nouveau variant: l’impact sur la bourse est immédiat, l’aviation en pâtit

Fermetures de frontières, inquiétudes sur la contagiosité: le variant Nu fait déjà la une de l’actualité. Et ce vendredi, les nouvelles quant à son apparition plombent les cours des actions sur différentes bourses du monde. Mais pas de toutes.

La bourse et la spéculation, c’est un peu de l’interprétation des faits d’actualité. Et les nouvelles vont vite. Ce vendredi, plusieurs pays ont décidé de fermer leurs frontières aux voyages en provenance des pays de l’Afrique du Sud.

Et immédiatement, les cours de l’action de Boeing (déjà confronté à plusieurs soucis comme des retards de livraison ou des problèmes de sécurité), avant même l’ouverture de la bourse (ce qu’on appelle pre-market trading) ont chuté de 6%, celles de Delta Airlines de 7% et celles de United Airlines (deux compagnies aériennes américaines) de 8%. Toujours dans le tourisme, le groupe Hilton a vu son action perdre 5%. Ensuite, dans les premières négociations du matin (heure américaine), observées par CNBC, la chute a continué: Boeing de plus de 8%, Delta, United et American Airlines plus de 8%, et le groupe Hilton de 9%, et 10% pour un autre groupe hôtelier, Marriott.

Sur les bourses européennes, l’aviation prend un coup aussi. En France (CAC40), Airbus perd 9,3%, Safran 9,1% et Air France-KLM 8,6%, note BFM Business vendredi en début d’après-midi. Fin d’après-midi, la chute de British Airways (le Royaume-Uni est le premier à avoir fermé ses frontières aux vols depuis l’Afrique du Sud) est encore plus spectaculaire : 15,5% à 17h20, et la baisse continue. Plus de 200 vols entre Londres et l’Afrique du Sud étaient prévus.

Joe Biden n’a pas encore annoncé de mesures de restriction pour la région touchée par le nouveau variant. En décembre, 122 vols entre les Etats-Unis et la République d’Afrique du Sud sont planifiés.

Chute du prix du pétrole

Le pétrole brut Brent, avait perdu 5% dans le trading européen, pour s’établir à 78,15 dollars, en début d’après-midi, note CNBC. Le pétrole brut des Etats-Unis a perdu plus de 5%, pour revenir à 74,08 dollars. Les cours ensuite ont légèrement continué à baisser.

Dans ce cas également, la baisse est une réponse du marché à l’actualité du variant. Avec des vols annulés, les avions, très énergivores, consomment évidemment moins. Le prix du pétrole est également sous tension car certains pays, dont la Chine et les Etats-Unis, font recours à leurs propres réserves de l’or noir, pour lutter contre l’augmentation des prix. Alors que c’est l’OPEP+ qui normalement définit les quotas de quantités de pétrole mis à disposition sur le marché.

Autres secteurs, dont certains boostés

Il est logique que si le cours du pétrole baisse, le cours des entreprises de l’énergie baisse aussi. L’action de Total Energies a ainsi perdu plus de 5% sur le CAC40, rapporte BFM Business.

L’actualité du variant laisse aussi spéculer un renforcement des mesures notamment le télétravail : l’entreprise de restauration collective Elior perd plus de 10%, et Sodexo près de 7%.

Mais d’un autre côté, un nouveau variant est une aubaine pour une entreprise qui est en train de développer un nouveau vaccin : Valneva voit on action augmenter de près de huit pourcents et demi. Orapi, qui produit désinfectants et détergents, gagne 7,7% ; avec un nouveau variant, il faudrait bien continuer à nettoyer les surfaces.

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