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Amazon sous le feu des critiques en Italie pour une évasion fiscale de 1,2 milliard d’euros


Principaux renseignements

  • Amazon fait l’objet d’une enquête par les procureurs italiens pour une évasion fiscale potentielle d’un montant total de 1,2 milliard d’euros.
  • L’enquête se concentre sur les ventes effectuées par des vendeurs non européens via la plateforme d’Amazon entre 2019 et 2021, les vendeurs chinois représentant, selon les estimations, 70 à 80 pour cent de tous les biens vendus en ligne en Italie au cours de cette période.
  • L’enquête pourrait obliger Amazon à verser jusqu’à 3 milliards d’euros en tenant compte des intérêts et des pénalités.

D’allégations d’évasion fiscale

Les procureurs italiens mènent une enquête sur Amazon et trois de ses dirigeants concernant une fraude fiscale potentielle d’un montant total de 1,2 milliard d’euros. L’enquête se concentre sur les ventes réalisées par des vendeurs non européens via la plateforme d’Amazon entre 2019 et 2021.

L’enquête est née d’audits financiers de routine menés par la police fiscale près de Milan. Ces audits ont porté sur 7 milliards de transactions traitées par la place de marché italienne d’Amazon, révélant un montant estimé à 1,2 milliard d’euros de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) impayée. Les vendeurs chinois seraient à l’origine d’une grande partie de ces ventes, représentant environ 70 à 80 pour cent de tous les biens vendus en ligne en Italie au cours de cette période.

La responsabilité financière potentielle

La responsabilité financière potentielle d’Amazon pourrait atteindre 3 milliards d’euros si l’on tient compte des intérêts et des pénalités. Le cœur de l’affaire tourne autour d’allégations selon lesquelles les algorithmes d’Amazon ont facilité les vendeurs non européens, principalement de Chine, à opérer en Italie sans divulguer leur identité. Cette pratique présumée leur a permis d’échapper au paiement de la TVA.

En vertu de la législation italienne, les plateformes agissant en tant qu’intermédiaires pour des vendeurs de pays tiers sont responsables de toute obligation de paiement de la TVA en suspens. L’enquête a débuté en 2021 et s’étend aux activités européennes d’Amazon basées au Luxembourg.

Réponse d’Amazon

Malgré l’enquête en cours, Amazon maintient son engagement à se conformer à toutes les réglementations fiscales applicables. L’entreprise souligne son statut de contributeur important aux recettes fiscales de l’Italie, déclarant une facture fiscale supérieure à 1,4 milliard de dollars en 2023.

Ce litige est survenu au cours d’une période de transition pendant laquelle l’UE mettait en œuvre des réformes de son système de taxe sur les ventes en ligne. Alors que des règles globales à l’échelle de l’UE sont entrées en vigueur en 2021, l’Italie a promulgué sa propre législation nationale en 2019, tenant les entreprises technologiques responsables de l’évasion de la TVA par des vendeurs tiers opérant sur leurs plateformes.

Rencontres antérieures

Ce n’est pas la première rencontre d’Amazon avec les autorités fiscales italiennes. En juillet 2024, la police fiscale italienne a saisi environ 121 millions d’euros auprès d’Amazon Italia Transport dans le cadre d’une enquête distincte sur des allégations de fraude fiscale et de violation du droit du travail.

L’affaire a des implications plus larges pour les relations entre les États-Unis et l’UE, car l’ancien président américain Donald Trump a précédemment critiqué le système de TVA de l’UE et son traitement des entreprises américaines. Lors d’une récente réunion à Rome, de nombreuses entreprises américaines ont fait part à Gina Raimondo, alors secrétaire d’État au commerce, de leurs inquiétudes quant à l’imprévisibilité des autorités fiscales italiennes et au fait qu’elles semblent cibler les grandes entreprises étrangères.

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