Amazon, Facebook et Apple affichent tous des résultats au-dessus des attentes pendant la pandémie

  • Pandémie ou pas, Facebook a vu son chiffre d’affaires progresser de 11% au deuxième trimestre, à 18,7 milliards de dollars, d’après ses résultats publiés jeudi.
  • Amazon a lui un chiffre d’affaires en hausse de 40% à près de 89 milliards de dollars et un bénéfice net qui double à 5,2 milliards: Amazon apparaît comme le grand gagnant de la pandémie pour le deuxième trimestre 2020.
  • Enfin, Apple a très largement déjoué les attentes du marché en faisant part jeudi d’une croissance de 11% sur un an de ses revenus au troisième trimestre de son exercice décalé, à 59,7 milliards de dollars, visiblement peu affecté par les répercussions de la pandémie de Covid-19.

Facebook

Le géant des réseaux sociaux a habitué les marchés à des croissances plus spectaculaires de ses revenus, mais en temps de pandémie il dépasse tout de même les attentes des analystes d’un milliard. Son titre prenait 7% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.

Le bénéfice net a, lui, quasiment doublé à plus de 5 milliards de dollars, grâce à la comparaison favorable avec celui publié en juillet 2019 quand le réseau social avait dû payer une amende record infligée par les autorités américaines. Un an plus tard, Facebook fait toujours l’objet de critiques virulentes des gouvernements et de la société civile.

Des régulateurs mènent l’enquête depuis un an sur son modèle économique, aussi bien au niveau fédéral que des Etats américains. Mais les mois de confinement, qui ont lourdement affecté l’économie mondiale, ont globalement bénéficié aux plateformes numériques, notamment en termes d’usage.

Le réseau créé par Mark Zuckerberg est désormais utilisé par près d’1,8 milliard de personnes au quotidien, soit 12% de plus sur un an. Sa famille d’applications (Facebook, Instagram et les messageries

Messenger et WhatsApp) touchent 3,14 milliards d’individus tous les mois (+14%). Ces chiffres témoignent de sa bonne santé car les données des utilisateurs constituent le moteur de la plateforme, qui les collecte pour établir des profils de consommateurs et vendre des publicités ultraciblées à grande échelle.

Pendant la crise sanitaire, le réseau a aussi mis les bouchées doubles pour se diversifier en termes d’outils de communication, notamment vidéo. Il a aussi multiplié les efforts pour attirer les PME.

Amazon

Ses résultats publiés jeudi, largement supérieurs aux attentes, ont été salués en Bourse, où son titre s’appréciait de 5% lors des échanges électroniques après la clôture. « Nous avons créé plus de 175.000 emplois depuis le mois de mars et sommes en train d’en transformer 125.000 en des postes permanents », s’est félicité le patron dans le communiqué.

« Les ventes par des tiers ont de nouveau progressé plus vite que les ventes d’Amazon en direct », a-t-il ajouté, au lendemain d’une audition très suivie devant une commission parlementaire avec les autres géants des technologies, accusés d’abus de position dominante par de nombreux élus politiques.

Les mesures de confinement ont rendu Amazon encore plus populaire et omniprésent dans la vie quotidienne de millions de personnes. Le groupe a augmenté ses capacités de livraison de 160% pendant la crise sanitaire.

En avril dernier, Jeff Bezos, le fondateur de la plateforme mondiale de commerce en ligne, avait annoncé qu’il dépenserait les 4 milliards de dollars de bénéfice opérationnel amassés au premier trimestre pour investir dans la gestion de la crise sanitaire, des équipements de protection aux augmentations de salaire des employés.

Pour le troisième trimestre, Amazon a de nouveau budgété 2 milliards de coûts liés au coronavirus. Le groupe s’attend en conséquence à un bénéfice opérationnel (indicateur de rentabilité) compris entre 2 et 5 milliards pour le trimestre en cours, contre 3,2 milliards il y a un an.

Apple

La compagnie a par ailleurs annoncé un fractionnement d’actions pour rendre le titre accessible à une gamme plus large d’investisseurs en le rendant moins onéreux.

Apple a fait mentir les prévisions des analystes, qui pensaient que l’activité de l’entreprise allait nettement ralentir du fait notamment de la fermeture des magasins avec les mesures de confinement à travers le monde. Mais elle a affiché une croissance impressionnante aussi bien pour les revenus de ses produits (+10%) que pour ceux de ses services (+15%).

« En période d’incertitudes, cette performance témoigne du rôle important que nos produits jouent dans la vie de nos clients et de l’innovation incessante d’Apple », a déclaré le patron d’Apple Tim Cook.

Les ventes d’iPhone, de Mac, d’iPad et des divers accessoires (dont les écouteurs sans fil AirPods) ont toutes généré un chiffre d’affaires en nette hausse par rapport à la même période l’an dernier. Le bénéfice net est lui ressorti à 11,3 milliards de dollars contre un peu moins de 9 milliards anticipés par les analystes.

Rapporté par actions et ajusté des éléments exceptionnels, il s’est établi à 2,58 dollars par action, bien plus que les 2,05 dollars prédits par le marché.

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