Amazon a trouvé les coupables des faux avis publiés sur son site: Facebook et Twitter

Véritable plaie d’Amazon, les faux avis ne cessent de pulluler sur la plateforme. Depuis plusieurs mois, ils sont encore plus présents, admet même le géant de l’e-commerce. Pour Amazon, les coupables sont tout trouvés: les réseaux sociaux.

Cette semaine, Amazon a publié un billet de blog à propos des faux avis. En soi, c’est déjà quelque chose à souligner, l’entreprise s’étant jusqu’ici montrée toujours très discrète sur ce fléau. Mais si elle a décidé de s’exprimer sur le sujet, ce n’est pas spécialement pour faire amende honorable.

Après une longue introduction lors de laquelle Amazon sert sa rengaine habituelle sur l’importance qu’il accorde à l’expérience de ses clients, la plateforme d’e-commerce se jette des fleurs.

« Pendant de nombreuses années, nous avons continué à inventer, déployer et améliorer continuellement une technologie sophistiquée alimentée par l’apprentissage automatique et associée à des enquêteurs humains experts pour empêcher de manière proactive que de faux avis ne soient jamais vus dans notre boutique », explique Amazon.

La plateforme indique avoir supprimé, en 2020, « 200 millions de faux avis suspects avant même qu’ils ne soient vus par un client ». Amazon poursuit son laïus, assurant travailler continuellement sur la suppression de ces faux avis et la suspension de leurs auteurs.

Amazon s’en prend aux réseaux sociaux

Après s’être prémuni de toute responsabilité, Amazon passe à l’attaque. Étant donné que sa politique en la matière est efficace, les « mauvais acteurs » de ce problème se coordonnent ailleurs, c’est-à-dire sur les réseaux sociaux.

Amazon explique qu’il n’hésite pas à signaler aux entreprises de réseaux sociaux lorsque des arnaques aux faux avis sont montées sur leurs canaux. Et, d’après la société de Jeff Bezos, celles-ci ne sont pas assez efficaces pour les enrayer. Chiffres à l’appui.

« Au cours des trois premiers mois de 2020, nous avons signalé plus de 300 groupes aux sociétés de réseaux sociaux, qui ont ensuite pris un temps médian de 45 jours pour empêcher ces groupes d’utiliser leur service pour commettre des abus », signale Amazon. « Au cours des trois premiers mois de 2021, nous avons signalé plus de 1.000 de ces groupes, les services de médias sociaux prenant un temps médian de cinq jours pour les supprimer. »

Malgré cette nette amélioration du temps de réaction des réseaux sociaux, Amazon estime qu’il est « impératif que les sociétés de médias sociaux investissent de manière adéquate dans des contrôles proactifs pour détecter et appliquer les faux avis avant de leur signaler le problème. »

La plateforme de commerce en ligne conclut en lançant un appel à au secteur à coopérer en vue de lutter contre les faux avis. Amazon demande également à la justice de se montrer plus sévère envers les entreprises qui se sont spécialisées dans la publication massive de faux avis.

« Il faudra une innovation et un partenariat constants entre les industries et les forces de l’ordre pour protéger pleinement les consommateurs et nos partenaires commerciaux honnêtes », termine Amazon.

Facebook réagit, Twitter se tait.

Sans les citer nommément, Amazon cible là, entre autres, Twitter et Facebook. Ce dernier a réagi aux accusations d’Amazon, via un de ses responsables, interrogé par Business Insider.

Il a déclaré que les « activités frauduleuses et trompeuses » n’étaient « pas autorisées sur nos plateformes, y compris l’offre ou le commerce de faux avis », et que ses « équipes de sûreté et de sécurité travaillent continuellement pour aider à prévenir ces pratiques. »

De son côté, Twitter n’a pas encore fait de commentaire sur le sujet.

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