Y aurait-il une caméra dans votre Airbnb ?

Cet hiver, le professeur d’université américain Jeffrey Bigham a eu une bien mauvaise surprise dans l’appartement Airbnb qu’il avait loué à Seattle pour les fêtes de fin d’année avec sa famille. Pendant le séjour, il a remarqué quelque chose de bizarre : deux objets blancs dans un coin du séjour, qui après inspection se sont avérés être des caméras de surveillance… qu’il a immédiatement débranchées.

Clairement, les caméras constituaient une violation de la vie privée. Dans la description de la location, la présence de caméras à l’intérieur du logement n’était pas indiquée. Quand Jeffrey Bigham a notifié Airbnb de la situation, on lui a répondu dans un premier temps que comme la caméra était visible (vaguement) sur une des photos, l’hôte n’était pas en infraction. Jeffrey a décidé de partager son expérience négative sur son blog en janvier 2019.

Un nombre croissant d’hôtes Airbnb filment leurs locataires

L’expérience de Bigham et de sa famille n’est pas un cas isolé, en effet un nombre croissant d’hôtes Airbnb filment leurs locataires – et ils ne manquent pas d’imagination : caméra dans un détecteur de mouvement, dans un réveil, dans une ampoule… Dans la plupart des cas, c’est un outil de défense en cas de comportement inapproprié des locataires ; à part pour les cas extrêmes, comme la présence d’une caméra dans la salle de bain, les utilisateurs d’Airbnb n’ont pas toujours de recours.

Une polémique qui enfle aux Etats-Unis

Cependant, la polémique gonfle aux Etats-Unis et Airbnb s’est vue contrainte de clarifier sa position : les logeurs qui utilisent la vidéosurveillance doivent l’indiquer explicitement dans leur annonce.

Finalement, la plateforme de location a remboursé Bigham de son séjour et s’est excusé, et le propriétaire du logement a été supprimé du site. Un porte-parole Airbnb a affirmé dans une déclaration que « la protection de la vie privée et la sécurité de notre communauté sont notre priorité ».

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