AIP : les trois syndicats doivent entériner l’accord social ce mardi

Les trois syndicats doivent donner leur avis demain/mardi sur le projet d’accord social interprofessionnel conclu il y a deux semaines. Le gouvernement observera avec intérêt.

Après une réunion marathon, syndicats et employeurs sont parvenus, le 8 juin, à un projet d’accord sur un certain nombre de questions sociales importantes. Ainsi, le salaire minimum sera relevé et les emplois de fin de carrière seront envisageables dès 55 ans. Les pensions complémentaires demeureront possibles, mais au plus tôt dès 60 ans, et des heures supplémentaires avantageuses fiscalement pourront être prestées.

Toutefois, ce projet doit encore être approuvé par la base des syndicats et des employeurs. Cela ne se passe pas toujours sans heurts. Il y a deux ans, par exemple, les membres du syndicat socialiste avaient rejeté un projet d’accord salarial.

Mardi matin, le comité fédéral de la FGTB examinera le projet, ainsi que le conseil général de la CSC et le comité national du syndicat libéral.

Quant au gouvernement fédéral, il portera un regard attentif aux votes. Si l’un des syndicats rejette l’accord, l’ensemble du dossier se retrouvera dans les mains du fédéral, ce qui n’est pas vraiment dans son intérêt. Il y a plus d’un mois, il a dû résoudre la question épineuse du montant de l’augmentation des salaires. Il a présenté une proposition qui a déjà été approuvée en première lecture par le Conseil des ministres. Les salaires du secteur privé pourraient ainsi augmenter de 0,4 % en plus de l’index et les entreprises qui ont obtenu de bons résultats l’année dernière seraient autorisées à verser une prime à leurs travailleurs pouvant atteindre 500 euros.

Par ailleurs, un « non » des syndicats serait aussi une menace sérieuse à la paix sociale.

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