Cela fait 7 ans que la Chine et l’Union européenne discutent d’un accord sur les investissements. 7 années qu’ils tentent de trouver un compromis entre les deux visions économiques. Ces derniers mois, toutefois, les choses ont avancé à une vitesse folle et l’accord pourrait bien être conclu cette semaine. Un important déblocage a eu lieu.
En effet, selon plusieurs journaux européens et chinois, Pékin aurait accepté de faire des concessions sur les droits du travail, et notamment sur le travail forcé. Ce point bloquait l’approbation de nombreux pays européens, il y a encore une semaine. Le parlement européen n’a d’ailleurs pas hésité à accuser la Chine de répressions contre des minorités ethniques et religieuses, dont notamment le peuple musulman des Ouïghours.
En règle générale, l’Union européenne demande à ses partenaires de signer plusieurs conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT). Jusqu’ici, la Chine refusait. Mais l’Union européenne semble s’être montrée suffisamment convaincante pour faire plier la Chine, toujours embourbée dans une guerre économique avec les États-Unis.
‘Nous allons faire jeu égal avec ce qu’ont obtenu les États-Unis dans leur accord avec la Chine, et sur certains domaines nous allons même obtenir des conditions plus avantageuses’, a expliqué une source anonyme du journal français Les Échos.
Cette nouvelle concession chinoise devrait convaincre les quelques pays qui avaient voté contre l’accord la semaine dernière, ce qui l’officialiserait avant la fin de la présidence allemande de l’UE, mais également avant la mise en place du nouveau président américain. L’Europe pourra alors commencer l’année en lançant de nouveaux débats, mais cette fois-ci avec Washington.
Que dit l’accord ?
Les termes précis de l’accord n’ont pas encore été dévoilés. Il s’agit cependant d’un accord sur les investissements qui a pour but de faciliter les échanges entre les deux grandes puissances mondiales. Les entreprises européennes pourront plus facilement importer depuis la Chine et inversement.
Les points de l’accord ont donc un rapport avec l’accès au marché, la propriété intellectuelle et même avec le développement durable. En ajoutant les clauses sur les droits du travail, l’Union européenne espère que cela poussera la Chine à mettre fin au travail forcé.
Un point n’est toutefois pas encore prêt dans l’accord: la protection des investissements. Le but est d’assurer les entreprises lorsqu’elles font des investissements dans l’autre camp. Les deux parties n’ont toujours pas trouvé d’accord, mais elles se donnent jusqu’à décembre 2022 pour trouver un consensus.