Les prix du baril de pétrole de Brent et WTI ont connu leur plus grande progression sur un mois. La barre des 80 dollars est franchie, ce qui était l’objectif initial de l’OPEP et de ses multiples annonces de réduction de l’offre.
Dans l’actu : les prix du pétrole grimpent.
- Bien qu’en légère baisse ce lundi, le prix du baril de Brent se négocie à 84,40 dollars. C’est une progression de 12,4% sur le mois de juillet.
- Le baril de WTI se situe à 80,32 dollars, soit une progression de 14,51% sur le mois de juillet.
- Ce sont tous simplement les plus gros gains enregistrés en 1 mois depuis janvier 2022.
Comment l’expliquer ? Les nouvelles économiques sont bonnes, et l’OPEP remet un peu de pression.
- Tout d’abord, le risque de récession s’éloigne, aussi bien aux États-Unis qu’en Europe. La probabilité d’un soft landing – une baisse de l’inflation sans récession – augmente.
- Les prix du pétrole ont intégré le fait que la Fed devrait opérer sa dernière hausse des taux d’intérêt en septembre prochain. L’inconnue est un peu plus importante concernant la décision de la BCE.
- En outre, début juin, l’Arabie saoudite a annoncé qu’elle réduirait sa production de pétrole d’un million de barils par jour durant le mois de juillet. Le plus gros producteur de pétrole au monde devrait prolonger cette restriction d’un mois, jusqu’au mois de septembre, pensent les spécialistes.
Et maintenant ? Où s’arrêteront les prix du pétrole.
- Ce n’est pas la première fois que l’OPEP, et la Russie, indiquent des limitations de l’offre de pétrole. Dans le cas de la Russie, ça ne s’est jamais vraiment traduit par des faits. Pour l’OPEP, les circonstances macro-économiques ont à chaque fois fait replonger les prix après une augmentation qui suivait l’annonce initiale.
- En outre, la relance chinoise est toujours aussi décevante. L’activité manufacturière chinoise a chuté pour le quatrième mois consécutif en juillet. Les secteurs des services et de la construction sont au bord de la contraction.
- Mais l’Inde est en train de compenser et l’économie occidentale fait de la résistance. En fait, la demande mondiale de pétrole n’a jamais été aussi grande qu’en juillet 2023 et elle devrait battre un record sur l’année 2023, estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
- Goldman Sachs pense que le baril de Brent atteindra 86 dollars en décembre et s’approchera de la barre des 100 dollars, au deuxième trimestre 2024.
- « Une demande plus ferme entraînera un déficit plus important que prévu au second semestre 2023, avec un déficit moyen de 1,8 million de barils par jour, et un déficit de 0,6 million de bpj en 2024 », a expliqué la banque pour Reuters.