La société américaine va remplacer progressivement les fonctions qui pourront être remplacées par l’intelligence artificielle. Un exemple très concret de la perturbation du marché du travail par l’IA, à très court terme.
IBM va suspendre les embauches pour les fonctions qui pourront être pourvues par l’IA : 7.800 jobs en danger
Pourquoi est-ce important ?
Selon un récent rapport de Goldman Sachs, l'IA générative menacerait 300 millions d'emplois à travers le monde. Mais tout n'est pas noir pour autant : l'IA pourrait aussi renforcer la productivité d'une main d'œuvre vieillissante.Dans l’actu : le directeur d’IBM lâche une bombe.
- Les embauches dans les fonctions de back-office – telles que les ressources humaines – seront suspendues ou ralenties, a déclaré Arvind Krishna lors d’une interview accordée à Bloomberg.
- Ces fonctions qui ne sont pas en contact direct avec les clients représentent environ 26.000 travailleurs. « Je pourrais facilement voir 30 % d’entre eux être remplacés par l’IA et l’automatisation sur une période de cinq ans. » Concrètement : 7.800 emplois sont donc en danger.
Le marché du travail ne sera plus jamais le même
L’essentiel : l’IA et le marché du travail.
- L’IA générative qui a déboulé en 2023 avec l’arrivée de chatGPT a lancé une course contre-la-montre des plus grandes entreprises technologiques : Microsoft, Google, Meta, Tesla, Amazon… tout le monde veut son assistant intelligent ou renforcer sa capacité en IA.
- Les nouvelles intelligences artificielles génératives pourraient entrainer des « perturbations importantes » sur le marché du travail, selon une étude réalisée par Goldman Sachs. Environ 300 millions d’emplois à temps plein dans le monde pourraient être affectés.
- Approximativement deux tiers des emplois actuels sont exposés à un certain degré d’automatisation basée sur l’IA, indique le rapport de Goldman Sachs. Mais l’avènement de l’IA générative représente un risque bien plus concret pour un quart des emplois actuels.
- Les cols blancs sont parmi les plus menacés par cette nouvelle technologie, notamment les travailleurs juridiques et le personnel administratif.
- Les tâches relevant de l’architecture et de l’ingénierie seraient également susceptibles d’être effectuées par l’IA générative.
- Le secteur des sciences de la vie, physiques et sociales est susceptible à 36% d’être impacté par cette technologie, suivi par les activités commerciales et financières avec 35%.
- En bas du classement, on retrouve les professions à forte intensité physique, telles que la construction et la maintenance. Ces dernières sont seulement exposées à 6 et 4%.
Un gain de productivité
- Plus positivement, l’IA pourrait aussi augmenter considérablement la productivité. Goldman Sachs estime qu’elle pourrait même contribuer à augmenter le PIB mondial annuel de 7%. Ce qui n’est pas négligeable avec une population active vieillissante. La fécondité baisse partout sur la planète.
- Dès aujourd’hui, l’IA booste notre productivité. Une expérience menée par des chercheurs du MIT a suivi les performances 5 000 salariés d’une entreprise assurant au téléphone un service à la clientèle, basée principalement aux Philippines. L’apport de l’intelligence artificielle fait bondir la productivité moyenne de 14%.