Un audit interne de Bpost conclut à l’existence d’accords illégaux entre Bpost, son homologue du secteur plus petit, PPP, et les grands éditeurs DPG Media et Mediahuis autour du très controversé « contrat journaux », rapportent De Tijd et L’Echo. En cause, les généreuses subventions publiques accordées pour la distribution des journaux et des magazines.
Contexte : à la fin de l’année dernière, Dirk Tirez a dû démissionner de son poste de PDG de Bpost, car les conclusions préliminaires de l’audit interne avaient déjà révélé de graves irrégularités dans la préparation du dernier contrat de distribution de journaux. Il s’agit d’une compensation de l’État fédéral belge à Bpost afin de distribuer les journaux et les magazines à un tarif plus avantageux. Deux autres cadres supérieurs ont également dû quitter l’entreprise.
L’actualité : L’audit interne, réalisé avec l’aide d’experts externes, est maintenant terminé et les conclusions du rapport sont stupéfiantes.
- Il y aurait eu un « accord tripartite » entre les grands éditeurs DPG Media et Mediahuis, Bpost et le distributeur plus petit PPP, rapportent De Tijd et L’Echo. Dans le cadre de cet accord, PPP se serait retiré de l’appel d’offres pour le marché public, en échange des volumes de journaux promis par les éditeurs. Résultat : Bpost a eu le champ libre pour remporter le marché des journaux.
- L’audit interne confirmerait qu’il y a eu des réunions physiques et d’autres contacts entre les trois parties, ce qui pourrait être un indice de collusion.
Plus encore : Non seulement il existe des indices sérieux d’accords illégaux, mais il y aurait également falsification de preuves pour dissimuler la manipulation du marché.
Les réactions : Presque toutes les parties concernées n’ont pas souhaité faire de commentaires aux journaux économiques. Seul l’administrateur délégué de PPP, Michel d’Alessandro, l’a fait : il nie formellement tout contact avec Bpost.
(JM)