La hausse des taux d’intérêt fait chuter les nouveaux prêts immobiliers à un niveau historiquement bas

Le ralentissement du marché de l’immobilier semble être un fait. Les chiffres de la Centrale des crédits aux particuliers, analysés par De Tijd, montrent que le nombre de nouveaux crédits immobiliers au cours des deux premiers mois de l’année est tombé à un niveau historiquement bas.

Pourquoi est-ce important ?

Le resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) a entraîné une forte augmentation du prix d'un crédit immobilier. En conséquence, de plus en plus de familles peinent à financer l'achat d'une maison ou d'un appartement.

Dans l’actualité : En janvier et février, 32.600 prêts hypothécaires ont été contractés, selon les chiffres de la Centrale des Crédits aux Particuliers. Cela représente environ la moitié de la moyenne des cinq dernières années. Par rapport à janvier et février 2022, il s’agit d’une baisse de 47 %.

  • En février, l’autorité de régulation a recensé 16.165 nouveaux prêts. Il s’agit du chiffre le plus bas (sur une base mensuelle) depuis début 2007.
  • Le mois de janvier a également connu un creux. À l’époque, 16.435 prêts résidentiels avaient été contractés.

Les détails : Il s’agit d’un nouveau signal de refroidissement du marché de l’immobilier.

  • Les chiffres récents de la Fédération des notaires montrent également que les prix des logements ont baissé au dernier trimestre 2022 par rapport aux trois mois précédents.
  • Le nombre de transactions a diminué de plus de 7 % au cours du second semestre 2022. Au cours des deux premiers mois de cette année, quelque 10 % de logements en moins ont changé de mains par rapport à la même période de l’année dernière.

Hausse des taux d’intérêt

Des prêts immobiliers plus chers : Il ne faut pas chercher bien loin l’explication de la baisse du nombre de prêts hypothécaires : la hausse des taux d’intérêt.

  • La BCE a commencé à relever les taux d’intérêt à l’été 2022. Cela a eu pour effet d’augmenter le prix des prêts à la consommation et des prêts résidentiels.
    • Le baromètre des taux d’intérêt d’Immotheker montre que le taux d’intérêt fixe d’un prêt résidentiel d’une durée de 20 ans et d’une quotité (rapport entre le montant du prêt et la valeur d’achat d’un logement) d’au moins 80 % est passé de 2,02 % à 3,62 % au cours de l’année écoulée. L’impact sur les remboursements mensuels ne doit pas être sous-estimé. Ceux qui empruntent 250.000 euros remboursent désormais 193 euros de plus par mois.
    • Pour limiter les remboursements mensuels, de plus en plus d’emprunteurs choisissent d’étaler le remboursement sur 25 ans. Ce qui a pour effet d’augmenter les taux d’intérêt.
  • Il y a aussi l’obligation de rénovation en Flandre. Toute personne qui achète une maison énergivore doit la rénover dans les cinq ans.
    • Pour passer d’un label PEB E ou F à D, des coûts de rénovation de 50.000 euros ou plus sont rapidement nécessaires.

(JM)

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