Peter Schiff : « On assiste à l’extinction des cryptomonnaies »

Peter Schiff, connu pour avoir prédit la crise de 2008, ne croit pas que la chute des cryptomonnaies soit temporaire. Pour le PDG et stratège mondial en chef chez Euro Pacific Capital, il ne faut pas parler « d’hiver crypto » mais « d’extinction ».

Pourquoi est-ce important ?

Tous les analystes ou presque se sont trompés dans leurs prévisions pour cette année. De 50.000 euros, le bitcoin, la plus importante des crypto-monnaies, s'est écroulé à moins de 16.000 euros, personne ne l'avait vu venir. "L'hiver crypto" fait désormais la Une de la presse traditionnelle. L'effondrement de plateformes d'échanges telles que FTX est-il le premier signe d'un effondrement plus large ?

Dans l’actu : Peter Schiff ne voit pas d’avenir pour les cryptomonnaies.

  • « Ce n’est pas un hiver crypto. Cela impliquerait que le printemps arrive. Ce n’est pas non plus une ère glaciaire crypto, car même cela a pris fin après quelques millions d’années », écrit-il dans un tweet. « Il s’agit d’une extinction de la cryptomonnaie. »
  • Dire que Schiff n’est pas fan de crypto est un euphémisme. L’année dernière, alors que le bitcoin semblait encore inarrêtable, il n’était déjà pas enthousiaste : « Bien qu’un mouvement temporaire vers les 100 000 $ soit possible, un mouvement permanent vers le zéro est inévitable. »
  • L’effondrement de la plateforme FTX a conduit à une demande pour plus de régulation, même parmi les plus grands défenseurs de la décentralisation. Une régulation à laquelle Schiff ne croit pas : « Beaucoup affirment que le gouvernement doit réglementer la crypto afin que les gens puissent être sûrs que leur argent sera en sécurité. Le gouvernement ne peut rien faire pour sécuriser les investissements en crypto. La seule chose sûre que vous pouvez faire avec la crypto est de la vendre. Mais cela ne fait que transférer votre perte à quelqu’un d’autre. »

Le conseil : Schiff mise sur d’autres actifs.

  • L’or : plus que le dollar, Schiff croit en l’or comme valeur refuge par excellence en cette période d’incertitude.
  • Les actions à l’abri de la récession : les actions liées au tabac. Les variations des prix des cigarettes n’affectent que très peu la demande. En d’autres termes, la demande de cigarettes est largement immunisée contre les crises économiques.
  • L’agriculture : ce secteur est également un placement défensif idéal contre la récession. La raison est très simple : quoi qu’il arrive, les gens auront toujours besoin de manger.

Conclusion : ces trois secteurs n’offrent pas des rendements extraordinaires, mais ils permettraient de faire mieux que limiter la casse, face à la récession qui nous pend au nez.

  • La Deutsche Bank entrevoit une récession pour l’été prochain. Avec une chute des marchés de 25%.
  • BlackRock met en garde contre une récession « jamais vue », l’année prochaine.
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