L’E44 ou la « Communauté politique européenne » isole davantage la Russie, mais à court terme, l’important est ailleurs

Un nouvel organe politique voit le jour aujourd’hui à Prague. Là-bas, les chefs de gouvernement de 44 pays européens, dans l’interprétation la plus large de « l’Europe », sont invités à se réunir en commun lors d’un sommet, pour initier la Communauté politique européenne. Deux pays ne sont manifestement pas les bienvenus : la Russie et la Biélorussie. L’image ainsi créée est destinée à montrer l’unité d’un côté, et à isoler davantage Vladimir Poutine de l’autre. Il s’agit d’un sommet très informel, où les relations personnelles et les contacts bilatéraux sont importants : une sorte de G7 à 44. Le terme « E44 » apparaît immédiatement comme un nom peut-être plus pratique, mais qui montre aussi que des organisations similaires, telles que l’OSCE et le Conseil de l’Europe, n’obtiennent pas des résultats très satisfaisants. Laelgique en fait bien sûr partie, avec la participation enthousiaste du Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld). Il discutera notamment de l’Ukraine avec les pays du Benelux et souhaiterait accueillir l’E44 à Bruxelles en 2024, lorsque la Belgique assurera la présidence de l’UE.

L’actualité : Une photo de groupe dans le vieux château de Prague, où se réuniront 44 dirigeants européens.

Les détails : Tapis rouges, poignées de main et larges portraits de famille : voici la réponse de l’Europe à Poutine.

  • Emmanuel Macron pourra marcher à un mètre du sol aujourd’hui, ce qu’il ne manquera sans doute pas de faire. Après tout, c’est le président français qui avait proposé ce plan, en mai dernier, au grand dam de nombreux membres de l’UE. Car l’initiative apparaissait au départ comme une sorte de salle d’attente diplomatique exiguë pour les pays qui ne souhaitent finalement qu’une chose : adhérer à l’UE. On y retrouve les Balkans, mais aussi l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie.
  • À l’époque, Macron avait parlé de « nations européennes démocratiques qui souscrivent à notre ensemble de valeurs » et souhaitent trouver un nouvel espace « pour la coopération politique, la sécurité, la coopération en matière d’énergie, de transport, d’investissement, d’infrastructures, de circulation des personnes et en particulier de nos jeunes ».
  • Pour dire les choses crûment : un discours à la française, grandiloquent, mais surtout très vague. Avec peu d’enthousiasme en Pologne, en Ukraine même, mais également en Allemagne. Après tout, ne s’agissait-il pas d’un écran de fumée, d’un prétexte pour donner quelque chose à l’Ukraine et aux pays des Balkans, tout en rendant leur adhésion à l’UE difficile et en la faisant traîner en longueur ?
  • Six mois plus tard, Macron réussit son coup : les Tchèques, qui président actuellement l’UE, ont saisi l’occasion de briller sur le plan diplomatique. Le fait que l’Ukraine soit entre-temps devenue candidate à part entière pour intégrer l’UE en juin, une décision politiquement forcée, a facilité les choses. L’Europe de l’Est a aussi soudainement compris l’intérêt d’un moment pour montrer qu’il y a bien une unité en Europe, contre cette agression russe.
  • Et les Tchèques ont réussi à faire venir tout le monde à Prague : en plus des 27 États membres de l’UE, il y a 17 non-membres. Il appartient aux Tchèques et aux dirigeants de l’UE, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen Charles Michel, de leur faire une place. Après tout, beaucoup d’autres invités ont une relation quelque peu tendue avec cette même UE.
  • Il y a le président turc Recep Tayyip Erdogan, par exemple, qui a été un temps candidat, mais qui a fermé la porte. Mais aussi Lizz Truss, la Première ministre britannique, qui doit réparer les relations du Royaume-Uni avec son ex. Ou encore le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, qui vend aujourd’hui son gaz à un prix très élevé, et qui subit de fortes pressions pour le baisser.
  • Depuis Kiev, Volodymyr Zelensky pourrait s’adresser aux 43 autres dirigeants par vidéo, mais son Premier ministre Denys Shmyhal est à Prague. Pour l’Ukraine, il est important de recevoir le signal qu’elle fait partie intégrante de l’Europe : pour elle, comme pour beaucoup d’autres pays des Balkans, cette nouvelle Communauté politique européenne est le tremplin vers la véritable adhésion à l’UE.
  • Également notable dans la liste des invités : Ilham Aliyev et Nikol Pashinian, les présidents de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie. Ces deux pays du Caucase sont en proie à une guerre crépusculaire, qui a récemment pris une ampleur considérable, faisant des dizaines de morts, avec de nombreux rapports d’exactions subies par les Arméniens. Ils tiennent des discussions ouvertes sous l’œil attentif des dirigeants de l’UE, ce qui constitue un succès diplomatique en soi.

Le but : montrer l’unité. Peu importe ce que ça signifie exactement.

  • Le fait que même des pays comme l’Azerbaïdjan soient présents prouve à quel point l’Europe est interprétée au sens large, de l’Islande au Caucase. Avec seulement deux grands absents : le dictateur russe Vladimir Poutine et son chien de garde, le Biélorusse Alexandre Loukachenko. En conséquence, malgré le fait que des dictateurs coriaces comme Aliyev se joignent au groupe, tous parleront bientôt de « valeurs européennes » telles que la liberté et l’indépendance, comme une « grande famille européenne ».
  • Le groupe se réunit au Château à 13 heures, et chacun pourra dire un mot. Il y aura ensuite quatre groupes de travail, dans lesquels les chefs de gouvernement se répartiront : la sécurité et la paix, l’énergie, l’économie et enfin la migration.
  • Mais le plus important, c’est l’après-midi : les contacts bilatéraux, les entretiens directs de dirigeant à dirigeant, en privé, loin des caméras. Ils ne sont pas censés donner des résultats concrets, mais ils sont particulièrement utiles pour soulever des questions importantes. La Belgique, ainsi que le Benelux, s’adresseront à l’Ukraine de cette manière.
  • Le tout sera suivi du dîner, au cours duquel les « résultats des groupes de travail » seront discutés : personne ne s’attend vraiment à quelque chose de concret. En ce sens, le concept est très proche de celui du G7 ou même du G20 : une grande réunion diplomatique, mais pas du tout un organe supranational comme l’est devenue l’UE. En tout état de cause, un « E44 » semble être un meilleur nom que cette « Communauté politique européenne », qui rappelle d’ailleurs beaucoup l’ancien nom de l’UE, la « Communauté européenne ». Le nom et les statuts ou encore le mode de fonctionnement seront également évoqués aujourd’hui.
  • Une chose est sûre : un certain nombre de pays envisagent déjà une suite. Ce faisant, il serait commode pour un pays non membre de l’UE de jouer le rôle d’hôte. Les Britanniques sont des candidats. Et la Belgique souhaiterait accueillir un tel E44 à Bruxelles en 2024, année où elle assurera la présidence de l’UE.

Remarque : le coût de ces autres clubs européens, tels que l’OSCE ou le Conseil de l’Europe, est-il supérieur aux avantages ?

  • Le fait qu’il y ait désormais une Communauté politique européenne fait de l’ombre aux autres clubs diplomatiques. En particulier, l’OSCE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, qui, dans ses statuts, poursuit « une approche globale de la sécurité englobant les aspects politico-militaires, économiques et environnementaux ». Mais aussi le Conseil de l’Europe, à ne pas confondre avec l’organe de l’UE qu’est le conseil européen (sans majuscule), que préside donc Charles Michel (MR), et qui réunit les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’UE.
  • Tant l’OSCE que le Conseil de l’Europe abritent une organisation complète. Avec des budgets à la hauteur.
    • L’OSCE, qui est plutôt un organe politique et surveille notamment les élections avec des observateurs, a son siège à Vienne et son propre « conseil permanent », où chaque pays envoie des diplomates. Mais l’OSCE reste une coquille vide : le sommet bisannuel des membres ne représente pas grand-chose. L’organisation a néanmoins coûté plus de 138 millions d’euros en 2021.
    • Le même sort attend le Conseil de l’Europe. Basé à Strasbourg, il se concentre principalement sur les droits de l’homme. Mais lui non plus n’a guère joué de rôle significatif dans le conflit en Ukraine. Son fonds de fonctionnement s’élève à pas moins de 455 millions d’euros cette année : ils ont un Parlement, par exemple, où les députés belges affluent également chaque année. L’organisation est hantée par des scandales de corruption : en 2018, les anciens députés Alain Destexhe (ex-MR) et Stef Goris (ex-Open Vld et ex-LDD) ont été bannis à vie de ce conseil pour corruption.

Plus intéressant à court terme : Le prix du gaz sera-t-il désormais plafonné vendredi ?

  • Les 27 dirigeants de l’UE passent la nuit à Prague ce soir. Demain, ils y tiendront leur sommet, entre eux. Tous les regards seront tournés vers l’Allemagne dans ce processus. Elle a mis sur la table, la semaine dernière, un plan de sauvetage massif pour faire face à la crise énergétique, avec 200 milliards d’incitations pour les citoyens et les entreprises allemands. Cela a choqué le reste de l’UE : car de l’autre côté, l’Allemagne bloquait l’Europe sur un éventuel plafonnement des prix du gaz.
  • Les Pays-Bas, toujours dans le sillage de Berlin, ont suivi le mouvement. Là aussi, ils abandonnent l’orthodoxie budgétaire pour se tourner vers la grande finance. Car eux aussi s’opposent depuis des mois à un plafonnement européen des prix, mais l’introduisent maintenant pour les familles néerlandaises. Le surcoût est à la hauteur : 23,5 milliards d’euros que les Pays-Bas devront ainsi cracher en subventions, selon les estimations. Ils le paieront en partie grâce aux revenus supplémentaires tirés de sa propre production de gaz à Groningue.
  • Le fait que les Pays-Bas et l’Allemagne puissent ouvrir aussi largement leurs coffres est aussi la conséquence de leur bonne situation financière. Le taux d’endettement des Pays-Bas est de 49,5% du PIB, et leur déficit budgétaire devrait atteindre 3 % en 2023. Pour vous donner un point de comparaison, la Belgique est confrontée à un déficit qui dépassera les 5%, sans ces mesures majeures, avec un taux d’endettement qui pèse plus du double, supérieur à 100% du PIB.
  • Mais les deux pays semblent donc chercher principalement à se débrouiller seuls plutôt que de vouloir le faire par le biais de l’UE. D’où la pression diplomatique massive exercée par l’Europe du Sud et de l’Est sur la Commission européenne pour qu’elle fixe un plafond aux prix du gaz. Von der Leyen a plié sur ce point hier : elle mettra une proposition sur la table demain. La question est de savoir si cela fera basculer le club nord-européen composé de l’Allemagne, des Pays-Bas et du Danemark.
  • Ce faisant, la Belgique fait pression en faveur d’un « serpent gazier » à l’intérieur duquel le prix du gaz doit rester : il ne s’agit pas d’un plafond pur, mais d’une limite inférieure et supérieure du prix. Le fait que la Commission soit enfin à bord a été célébré comme une victoire majeure au sein de la Vivaldi : car De Croo et la ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten (Groen), se sont ouvertement engagés dans cette bataille pendant des mois.
  • À noter également au passage : la Roumanie, quant à elle, introduit en attendant un plafond de prix pour le bois de chauffage. Dans ce pays d’Europe de l’Est, un tiers de la population brûle encore du bois, et les habitants en ont assez des augmentations de prix. Un mètre cube de bois de chauffage peut désormais coûter au maximum 80 euros.

Ce n’est pas anodin : les Verts se sont mis complètement sur la ligne du PS, sauver le budget ne compte pas pour le moment, il s’agit d’abord « de parler du budget des gens ».

  • C’est Thomas Dermine (PS), le secrétaire d’État à la Relance de la Vivaldi, qui est aussi un peu l’idéologue maison des finances publiques, qui a aiguisé le débat sur le budget, en citant Mario Draghi lorsque ce dernier, en tant que patron de la BCE, voulait sauver l’euro : « Whatever it takes« .
  • Cette fois, Dermine et le PS ont utilisé le même slogan dans le cadre des négociations budgétaires au sein de la Vivaldi, en parlant du pouvoir d’achat et des ménages belges : ce sera aussi du « Whatever it takes« . Si les banques ont pu être sauvées, il devrait en être de même pour les ménages.
  • Ce faisant, les socialistes ont fait savoir ce qu’ils pensent des projets des libéraux, et aussi du Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld), de maîtriser quelque peu le déraillement du budget. Ce dernier a ouvert les débats budgétaires par une note, dans laquelle il a mis sur la table un plan en vue d’économiser 0,7 % en deux ans, pour 2023 et 2024. Sur ce montant, 0,4 % avait déjà été « convenu » et 0,3 % s’y ajoutera, soit 1,826 milliard, précise la note. Pour aboutir à un déficit de 3,1 % en 2024, juste au-dessus de la norme de Maastricht.
  • Mais la discussion s’arrête là parce que le PS n’accepte pas vraiment cette note et ses prémisses. Et regardez, Groen se met manifestement sur cette ligne aussi. Le président Jeremie Vaneeckhout (Groen) a lancé une offensive médiatique hier, devant les caméras de Villa Politica (VRT).
    • « J’ai vu le gouvernement précédent faire un tax shift pour gérer un trou dans le budget de 5 milliards chaque année. Et ces mêmes partis viennent maintenant nous donner des leçons et nous disent qu’il faut ‘épargner' », a-t-il ricané.
    • « Le budget des gens est plus important que celui du gouvernement. L’objectif ultime est d’aider les familles, les personnes seules et les entreprises à traverser la crise. Nous n’avons pas besoin d’une mentalité de comptable maintenant. »
    • Vaneeckhout a ensuite apporté des précisions sur Twitter, où le co-président de Groen est assez hyperactif, au sujet de ces « comptables », pour être sûr de ne blesser personne, une préoccupation importante de nos jours pour les politiciens : « J’ai un énorme respect pour les comptables. J’ai moi-même étudié la comptabilité-fiscalité dans le cadre de mon master en économie politique. Il s’agit d’un travail crucial, mais j’attends des politiciens qu’ils élaborent des politiques et fournissent des solutions concernant l’ensemble du bilan social, et pas seulement (!) le bilan financier ».
  • Ce positionnement est important, car il divise la Vivaldi en deux camps : ceux qui veulent encore garder un œil sur le budget, avec le MR en tête, mais aussi l’Open Vld et CD&V d’un côté, et puis de l’autre, le PS, Ecolo et Groen. Vooruit se faufile facilement entre les deux, mais ne cédera certainement rien sur les dossiers sociaux de ses propres ministres.
  • Entre-temps, les Verts veulent aussi de l’argent pour leurs propres dossiers : le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) a de nouveau mis sur la table cette semaine sa demande d’obtenir pas moins de 4 milliards supplémentaires pour la SNCB. C’est très difficile à entendre pour les partenaires de la coalition, qui ont le sentiment que « l’argent est versé dans un puits sans fond », selon une source gouvernementale.
  • D’ailleurs, cette division au sein de l’équipe est si profonde que même sur le premier paquet de coupes budgétaires, que la Vivaldi avait déjà entériné, et qui devait permettre de réduire le déficit de 0,4 %, ne fait plus l’objet d’un consensus. Il s’agit d’une vieille technique éprouvée, que le PS utilise dans presque tous les gouvernements : repasser les plats, en remettant des dossiers acquis sur la table, ce qui lui permet d’obtenir plus de contreparties au bout du compte.
  • Après Prague, le Premier ministre connaitra certainement un retour de week-end mouvementé.

A noter également : le MR veut-il que les chefs d’entreprise réduisent leurs salaires ?

  • Le Premier ministre De Croo, comme annoncé, propose un plan pour réduire les salaires des membres de son propre gouvernement. Nuance frappante : ne dites pas qu’ils s’octroient un saut d’index, car c’est apparemment trop sensible politiquement. Il s’agit juste d’une réduction du salaire brut de 8 % : à peu près la même chose, en d’autres termes.
  • Cela devrait représenter environ 20.000 euros de moins par an et par ministre, brut donc, pour la Vivaldi. La question est de savoir si la population se rendra compte de ce geste, ou si elle réalisera que cela ne représente que 8 % d’un salaire ministériel. Pour le Parlement, le gouvernement ne peut pas décider : c’est à la Chambre elle-même d’en décider, a indiqué le Premier ministre.
  • D’emblée, Kristof Calvo (Groen) insiste une nouvelle fois pour que l’on s’attaque enfin à la répartition des dotations des partis cet automne, ainsi qu’au statut des députés eux-mêmes. Il vise toute une série d’avantages que les députés peuvent obtenir s’ils se voient confier une « fonction » supplémentaire au sein de la Chambre. Il y a des vice-présidents et des membres de commission, par exemple, qui gagnent beaucoup plus, jusqu’à une fois et demie le salaire de plus de 8 000 euros bruts par mois. En plus de cela, il y a un tas d’allocations de dépenses.
  • Très frappant cependant : ce matin sur LN24, on a demandé à Hadja Lahbib, ministre des Affaires étrangères du MR, si elle avait accepté de réduire son salaire. « Pourquoi serais-je contre cela ? Même si cela ne va pas vraiment arrêter l’inflation. Et pourquoi devrions-nous nous arrêter au monde politique dans ce processus ? Je pense qu’il y a beaucoup de PDG qui gagnent beaucoup plus que les ministres. »
  • Cette dernière phrase n’est pas exactement une position classique du MR : au moins, Lahbib confirme sa déclaration initiale selon laquelle elle ne se considère « ni de gauche, ni de droite, mais fondamentalement libre ».
  • Devant les nombreuses réactions sur Twitter, le président du MR s’est senti obligé d’intervenir : « Au-delà d’une réduction symbolique et sans réel impact des salaires des ministres, le MR veut surtout que l’on réduise le poids de l’État avec moins de mandataires et de structures, et que l’on diminue la fiscalité comme avec une indexation défiscalisée », dernière proposition en date du Georges-Louis Bouchez pour soutenir les entreprises. Voilà en effet qui ressemble plus à une position du MR.
  • Le PS s’est gentiment moqué : « Les lignes bougent ! Salut à Hadja Lahbib qui relaie l’idée du PS d’une cotisation de crise sur tous les hauts salaires ! ». La réponse de GLB n’aura pas tardé : « C’est pas beau de déformer les propos. Elle dit que cette réduction pour les ministres ne va pas régler l’inflation. Et justement qu’ensuite, on s’attaque à d’autres revenus. Donc pour le MR, ce sera l’index pour TOUT LE MONDE et sans impôt nouveau ! Stop avec votre rage! »
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